Deux siècles de réduction d'inégalités françaises

Par latribune.fr  |   |  197  mots
« Liberté, égalité, fraternité » : si la devise, inventée en août 1790 par Maximilien de Robespierre, n'a pas tenu toutes ses promesses, loin s'en faut, la Révolution française restera une période importante de réduction des inégalités pour les 28 millions de Français de l'époque, et en particulier pour les familles pauvres d'ouvriers, paysans et domestiques, qui représentaient 70 % de la population. L'abolition de la dîme, des droits féodaux et la redistribution d'une partie des terres du clergé et de la noblesse ont contribué à remodeler la carte des richesses, jusqu'à la Restauration. Il faudra attendre l'avènement de la révolution industrielle dans la seconde moitié du XIXe - augmentation des salaires, croissance, diffusion de l'épargne... - pour voir à nouveau les inégalités se réduire. Une tendance qui n'a cessé depuis de se poursuivre : selon Christian Morrison et Wayne Snyder, auteurs d'une étude sur les inégalités de revenus en France du début du XVIIIe à 1985, « d'un côté, la part des 10 % les plus riches, en termes de revenus disponibles, a baissé de moitié, de l'autre celle des 40 % de pauvres a plus que doublé ». Éric chol