Sale temps pour les investisseurs étrangers en Algérie

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Le climat des affaires en Algérie continue de se détériorer. Signe de cette évolution, les difficultés rencontrées par les groupes locaux et les filiales des groupes étrangers pour faire venir des cadres expatriés. Dernier exemple en date, le groupe français Macif a eu beaucoup de difficulté à convaincre l'un de ses cadres de travailler à Alger pour y diriger sa filiale locale créée l'an dernier. « Nous avons du mal à convaincre des expatriés de venir travailler chez nous en raison de la situation politique tendue et des émeutes quotidiennes. L'Algérie n'est pas un pays où bon vivre et n'offre plus d'opportunités d'affaires aux étrangers », explique aussi le directeur général d'une entreprise qui a requis l'anonymat. Les expatriés appréhendent en effet l'évolution de la situation politique et sociale en Algérie, dans un contexte régional marqué par le vent de révoltes populaires qui souffle sur le monde arabe depuis fin 2010. Ces révoltes ont abouti déjà aux départs des présidents tunisien et égyptien alors que la Libye est plongée dans la guerre civile. Depuis plusieurs mois, l'Algérie donne l'image d'un pays qui risque de basculer dans les émeutes et la violence à tout moment.Du surplaceLes investisseurs échaudés par le durcissement des lois sur l'investissement étranger se tiennent à distance du marché algérien. Les patrons occidentaux préfèrent attendre l'évolution de la situation au plan politique et les nouvelles lois sur l'investissement annoncées le 15 avril dernier par le président Abdelaziz Bouteflika. Résultat : aucun nouveau projet d'investissement étranger n'a été annoncé depuis plusieurs mois. Les investissements publics et privés locaux font du surplace en raison de la bureaucratie, des enquêtes sur la grande corruption et des luttes au sein du système pour le contrôle des activités économiques rentables. Au lieu de favoriser l'émergence de groupes privés locaux, le gouvernement algérien fait tout pour réduire leur taille alors que de nombreux projets d'investissement étrangers sont bloqués pour des raisons obscures. Ali Idir, à Alge