Technicolor n'est pas au bout de ses peines, malgré la cession d'une partie de sa filiale Grass Valley. En grandes difficultés financières, l'ex-Thomson, recentré sur les technologies pour la télévision et le cinéma, vient de céder au fonds d'investissement Francisco Partners le pôle Diffusion professionnelle de Grass Valley. L'activité a perdu 52 millions d'euros en 2009, soit 59 % de la perte opérationelle totale de Grass Valley, spécialisée dans les équipements vidéo. Pour mémoire, Technicolor avait échoué à vendre la totalité de Grass Valley au fonds Platinum et à l'industriel Avid Technology, en 2009, et s'était donc résolu à tenter de céder sa filiale par appartements. Le premier morceau, la diffusion professionnelle, vient donc de trouver preneur, mais Technicolor doit transférer 20 millions d'euros de trésorerie à Francisco Partners, un montant « nécessaire au fonctionnement de l'activit頻, se défend le groupe. De plus, le billet à ordre de 62 millions d'euros signé par Francisco Partners au bénéfice de Technicolor n'arrivera à échéance qu'en 2016. D'ici là, Technicolor devra se contenter de percevoir les 5 % d'intérêts servis par ce billet à ordre, soit 3,1 millions d'euros par an. Un vrai problème : le remboursement des 251 millions d'euros de « Disposal Proceed Notes » (DPN), ces obligations émises par Technicolor dans le cadre de sa restructuration financière et arrivant à échéance le 31 décembre, dépend du produit des cessions d'actifs. Si ce produit est insuffisant, Technicolor devra rembourser les porteurs de DPN en actions, ce qui livrera encore un peu plus le groupe à ses créanciers. Or Technicolor, qui doit encore vendre les activités Transmission et Têtes de réseaux de Grass Valley, et la régie publicitaire Screenvision, avait échoué en avril à céder cette dernière... Christine Lejoux

latribune.fr

27 Juill 2010, 21:24

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