L'Espagne et le Portugal pèsent sur les résultats de BBVA

Par latribune.fr  |   |  391  mots
La situation économique de l'Espagne et du Portugal continue de peser sur les résultats des banques espagnoles, même les plus internationalisées, comme BBVA. La deuxième entité espagnole a rendu publics mercredi les résultats du troisième trimestre, que l'activité à l'étranger n'a pas réussi à équilibrer. Sur les neuf premiers mois de l'année, la marge d'intérêts baisse de 1,1% à 10,18 milliards d'euros tandis que le bénéfice net enregistre une diminution de 12,2% à 3,66 milliards d'euros. Le bénéfice net de l'Espagne et du Portugal, qui diminue de 6,2%, tire vers le bas l'ensemble du groupe, qui pâtit aussi de taux de change désavantageux sur les trois derniers mois. La détérioration en Espagne repose, en partie, sur l'augmentation des coûts de financement sur le marché interbancaire. Parallèlement, ladite « guerre des dépôts » a provoqué l'augmentation du coût des dépôts dans un contexte de concurrence effrénée des banques hispaniques pour obtenir de la liquidité. Le coût pour BBVA du stock de dépôts est pourtant de 0,8%, contre 1,4% de moyenne dans le secteur. Pour autant, selon Nuria Álvarez, analyste chez Renta 4, les résultats de BBVA, en ligne avec le secteur, comportent des indicateurs positifs. La marge brute augmente de 3,8% et la marge nette, de 0,5%. En outre, le taux de créances douteuses, de 4,1% au niveau du groupe, se stabilise à 5% en Espagne alors que la moyenne du secteur culmine à 5,6%. « Cette stabilisation va soulager la banque en termes de provisions, même si celles-ci resteront élevées en 2011 », analyse Nuria Álvarez. L'ensemble des dotations pour provisions s'élèvent à 431 millions d'euros au troisième trimestre. Le Tier 1 est de 9,2%, deux points de base de moins qu'il y a un an mais le Core capital gagne un point à 8,2%. Le titre BBVA a perdu 2,51% mercredi. « Les marchés restent vigilants par rapport à l'intérêt de BBVA pour la banque turque Garanti», analyse Nuria Álvarez. Ángel Cano, CEO de la banque espagnole, a déclaré, sans se référer à Garanti, que BBVA a toujours en ligne de mire une prise de contrôle lorsqu'elle investit dans une autre entité. Cela fait craindre à certains analystes une prise de participation supérieure aux 21% de General Electric et, comme le souligne Álvarez, une augmentation de capital pour la financer.