Renault n'arrive pas à enrayer l'inexorable chute des ventes. C'est très inquiétant !

Par latribune.fr  |   |  537  mots
Aïe! Le marché français ne s’améliore pas. Et Renault poursuit sa triste dégringolade. Très inquiétant! Les immatriculations de voitures neuves dans l’Hexagone étaient en recul au total de 25% environ en novembre (comptes arrêtés au vendredi 23 novembre), selon des statistiques officieuses, par rapport au même nombre de jours en 2011. Et les marques tricolores ne sont pas à la fête. Loin de là. Prises ensemble, elles chutent bien plus que les étrangères… PSA plonge de 31% (-29% pour Peugeot et -32% pour Citroën). Mais c’est surtout le groupe Renault (avec Dacia) qui dégringole (-40%). Et ce, malgré l’apport de la nouvelle Clio IV, qui ne suffit pas à freiner l’effondrement de la plupart des autres modèles du groupe au losange. Au cumul sur onze mois (comptes toujours arrêtés au 23 novembre), le marché français est en recul de 14%. Renault s\'affiche à -22%, PSA à -18%.Forte chute des Twingo, Scénic, MéganeOn assiste en novembre à une forte chute de la petite Renault Twingo II (-70% selon nos statistiques). Le minispace Modus recule de 62%, la compacte Mégane de 57%, le Scénic de 29%, des baisses bien plus graves que celles du marché lui-même! Même, la filiale à bas coûts roumaine Dacia fléchit, sous le coup notamment d’un net recul du 4x4 Duster (-57%). Certes, il reste quelques jours pour «sur-immatriculer» in extremis des voitures et afficher un mois de novembre moins catastrophique qu’il n’apparaît à ce stade. Il n’empêche. Ces chiffres sont très négatifs. Et ils confirment une tendance qui n\'est pas nouvelle! Chez PSA, tous les modèles plongent aussi, à l’exception des récentes 208 chez Peugeot et DS5 chez Citroën. Les groupes étrangers comme Ford (-22%), GM (-28%) ou Fiat (-40%) ne sont pas en bonne posture non plus. En revanche, le groupe allemand Volkswagen limite la casse avec un fléchissement de 10% seulement, BMW aussi (-9%), Mercedes (stable) également. Le japonais Toyota remonte même la pente (+12%).Indicateurs de Renault négatifs partoutPartout en Europe, les indicateurs des ventes de Renault sont au rouge! Certes, grâce à son intercontinentalisation, l’ex-Régie sauve les apparences au niveau de ses chiffres mondiaux -il progresse notamment au Brésil-, mais sa situation sur le Vieux continent n’en reste pas moins extrêmement préoccupante. En France, sa part de marché est même passée sous la barre des 20% en novembre. Très mauvais! Sur l’ensemble de l’Europe, les immatriculations de voitures particulières du groupe au losange ont pour leur part chuté de 17,9% sur dix mois. C\'est la plus forte dégringolade de tous les constructeurs présents sur le marché! Avec une part du marché européen archi-faible (à peine 8,3% et même 6,5% pour le label Renault seul). Une vraie Bérézina. Il y a tout juste dix ans, la marque Renault seule s\'octroyait 10,7% du gâteau européen. Stratégiquement, Renault est bien positionné dans le monde. Seulement, voilà, ses modèles ne plaisent plus vraiment en Europe. Il faut absolument que la Clio IV soit un succès, sinon, gare...