Panne de cuivre au Chili, record à New-York

La troisième mine du monde, celle de Collahuasi au Chili, rencontre des problèmes logistiques depuis 10 jours.En l'absence du premier marché à terme du cuivre, le London Metal Exchange, fermé pour cause de jour férié, le cuivre coté aux États-Unis sur le Comex s'est offert un nouveau record lundi. Les cours du métal rouge ont bondi jusqu'à 4,2675 dollars la livre au lendemain du deuxième resserrement monétaire de la Chine, le premier acheteur de cuivre au monde. La restriction du crédit dans l'Empire du Milieu n'est pourtant pas de nature à favoriser la demande de cuivre; au contraire, elle risque même de la restreindre. Mais cette décision était attendue. Et elle est surtout perçue comme la dernière que les autorités chinoises devraient prendre pour réfrener les ardeurs de la croissance chinoise.La hausse des cours est favorisée par les difficultées d'approvisionnement. Les stocks du London Metal Exchange restent en effet concentrés aux mains d'un seul acteur. JP Morgan a reconnu mi-décembre avoir mis la main sur une large partie des stocks, tout en niant un peu plus tard en détenir entre 80 % et 90 %. Or la semaine dernière, c'est bien cette proportion de métal qui était aux mains d'un seul acteur. Et le changement de propriétaire d'une quantité aussi importante semble peu probable.Cette forte concentration de l'offre disponible ne serait pas problématique, selon le LME, puisque les règles de la place de marché obligent le détenteur de ces stocks à les mettre à disposition des acquéreurs potentiels avec des marges limitées. À cela s'ajoute une série de facteurs de nature à inquiéter les consommateurs de cuivre. Ainsi, la troisième mine du monde, celle de Collahuasi au Chili, rencontre des problèmes logistiques depuis 10 jours, après un incident dans son principal port d'exportation, Patache. Selon des dirigeants de la mine cités par Reuters lundi, l'acheminement du métal vers les ports pourrait se ralentir si la mine vient à manquer de capacités de stockage pour sa production. Le site, dont les deux opérateurs sont Xstrata et Anglo American, produit 3 % du cuivre extrait dans le monde chaque année. Une quantité a priori modeste, mais qui s'inscrit dans une offre déjà chiche. Ainsi selon Macquarie Commodities, la demande de cuivre devrait être supérieure à l'offre de 550.000 tonnes en 2011. Aline Robert
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