Le fonds Blackstone se verrait bien en banquier

Par latribune.fr  |   |  346  mots
La nouvelle a fait couler beaucoup d'encre outre-Manche : le 24 janvier, Stephen Schwarzman, le patron de Blackstone, a confirmé son intérêt pour le marché bancaire britannique. « Nous regardons un cas possible », a-t-il indiqué. D'après la presse au Royaume-Uni, une demande d'autorisation bancaire a été déposée auprès du régulateur et des contacts ont été noués avec le gérant Cambridge Place pour créer une société commune, baptisée The Home and Savings Bank. Blackstone apporterait environ 200 millions de livres (231 millions d'euros) à l'activité. D'après Stephen Schwarzman, un tel projet ne constitue pas une inflexion majeure dans la stratégie de son fonds. Il établit un parallèle avec l'opération de rachat de BankUnited l'an dernier, aux États-Unis, menée aux côtés de sept autres acteurs du « private equity », dont WL Ross & Co et Carlyle. Le consortium avait alors injecté 900 millions de dollars dans la banque floridienne en faillite (644,7 millions d'euros).Si elle était menée à bien, l'aventure en Grande-Bretagne revêtirait néanmoins des atours quelque peu différents. Blackstone partirait de peu, pour ensuite engager un mouvement de croissance externe sur le marché britannique afin de faire grossir sa banque.nombre de faillites élevéDans le monde, le fonds guette également d'autres opportunités d'acquisition « d'actifs financiers sur d'autres places », a déclaré Stephen Schwarzman. Depuis l'autorisation accordée aux sociétés de capital-investissement de racheter des établissements bancaires américains, les États-Unis sont devenus un terrain de chasse privilégié. D'autant que le nombre de faillites reste élevé dans le pays. En mars 2009, IndyMac Federal Bank avait été racheté par un consortium d'investisseurs comprenant Steven Mnuchin, un ancien de Goldman Sachs, et JC Flowers. En Europe, l'exemple le plus célèbre reste l'entrée malheureuse de ce même JC Flowers au capital de l'allemande Hypo Real Estate.Au 30 septembre, Blackstone gérait 97,6 milliards de dollars dans le LBO (rachat avec un effet de levier), les marchés de crédit, l'immobilier et la gestion alternative (hedge funds).Alexandre Madde