Condamnés, Gergorin et Lahoud font appel

Par latribune.fr  |   |  319  mots
L'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, était considéré comme le « cerveau » de l'affaire Clearstream. Il a été condamné à une peine de trois ans d'emprisonnement, dont quinze mois de prison ferme, par le tribunal correctionnel de Paris.Jean-Louis Gergorin, accusé d'avoir transmis des fichiers falsifiés à la justice, a été déclaré coupable de dénonciation calomnieuse. « Je suis surpris par la sévérité de cette décision. Le tribunal considère, contrairement à ce que pensait le parquet, que M. Gergorin n'est pas le manipulateur de M. Lahoud, mais qu'au contraire M. Gergorin a été manipulé par M. Lahoud et le tribunal n'en tire pas toutes les conséquences, même si la peine qu'il inflige à M. Gergorin est inférieure à celle qu'il inflige à M. Lahoud », a déclaré Me Paul-Albert Iweins, avocat de l'ancien dirigeant d'EADS. « Bien que le tribunal dise lui-même que M. Gergorin s'est peut-être laissé aveugler par certaines obsessions, je pense que le tribunal a considéré qu'il est trop intelligent pour ne pas avoir su. Être condamné pour être trop intelligent pour ne pas avoir su, c'est le genre de compliment dont on peut se passer », a-t-il dit en annonçant sa décision de faire appel.LampistesTout comme l'avocat d'Imad Lahoud, Me Olivier Pardo, qui a dénoncé « la tradition judiciaire vieille comme la République, où, dans des affaires de ce type, ce sont souvent les lampistes, les plus faibles, qui ont les peines les plus fortes ». Le mathématicien a été déclaré coupable de complicité de dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux, et recel d'abus de confiance, et condamné à trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. Il devra aussi acquitter 40.000 euros d'amende. L'ex-auditeur Florian Bourges, déclaré coupable d'abus de confiance, a écopé de quatre mois de prison avec sursis, alors que le journaliste Denis Robert a été relaxé. H. F. (avec agences)