Opéra

Écrit en vingt-deux jours par le librettiste Jacopo Ferretti et en vingt-quatre jours par Rossini en 1817, la « Cenerentola » revient en force à Paris. Et ce, dans sa version mise en scène par Irina Brook au Théâtre des Champs-Élysées.L'histoire de Cendrillon donne une fois de plus à Rossini l'occasion de traiter avec fougue, entrain et humour un sujet hautement symbolique. « La morale ne saurait se passer de la bonne humeur », se plaisait d'ailleurs à lancer le compositeur. Et de fait, même si l'intrigue reprend les grandes lignes du conte de Charles Perrault, la « Cenerentola » traite surtout des vertus de l'amour et de la bonté, laissant de côté tous ses aspects féeriques.Irina Brook, en digne fille de Peter Brook, a choisi l'anachronisme pour plonger le spectateur dans cette histoire que nous connaissons tous par coeur, tant « Cendrillon » est sans doute le conte le plus populaire de Perrault. Transposition oséeReste que transposer « Cendrillon » dans des bars mal famés de Marseille, Naples ou Palerme était osé. Mais n'oublions pas que nous sommes ici dans un conte initiatique et il semble évident que la metteur en scène a surtout voulu montrer l'écueil séparant le décor, de l'âme de l'héroïne. Et puis? tout est bien qui finit bien.Michael Güttler (Théâtre Mariinsky) dirige l'excellent Concerto Köln. Vivica Genaux reprend le rôle-titre. Le ténor Stéphane Degout (Dandini) fait ses débuts avenue Montaigne. Ce rôle ne lui est toutefois pas inconnu pour avoir déjà endossé les habits de Dandini la saison dernière à Covent Garden.Pascale Besses-Boumard« La Cenerentola » de Gioacchino RossiniThéâtre des Champs-Élysées, Paris VIIIe.Samedi 30 janvier, les 1er, 3 et 5 février 2010.www.theatrechampselysees.f
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