« S'appeler Cousteau  ?

Quel héritage votre grand-père Jacques-Yves Cousteau vous a-t-il laissé ?Il y a beaucoup de choses dont s'occupent des membres de la famille. D'abord, le Musée océanographique créé par Jacques-Yves à Monaco existe toujours. La deuxième épouse de mon grand-père est toujours présidente de la Fondation Cousteau qui s'occupe de recherche. Quant à mon père, Jean-Michel Cousteau, il continue de gérer l'Ocean Futures Society, basée en Californie, dont la mission est la sensibilisation à la préservation des fonds marins. Il apporte aussi son expertise en matière de biologie marine.Et vous-même ?Moi aussi je suis sensibilisée aux questions écologiques. Mais dans une approche davantage socio-environnementale. À cet égard, je suis en train de monter une ONG et une société de production de documentaires pour la télévision et Internet. Ces deux entités vont travailler en synergie. Nous allons, par exemple, tourner un film sur les indigènes victimes de la déforestation de l'Amazonie. Grâce à l'ONG, nous pourrons financer des petits chantiers locaux dans les endroits où nous aurons filmé. Je n'oublie jamais que le nom dont j'ai hérité me permet de faire quelque chose de bien. Mais, j'ai aussi la responsabilité de ne pas déshonorer le patronyme Cousteau.Quand vous voyez un film comme « Océans », que ressentez-vous ?Je suis ravie que l'oeuvre de mon grand-père se perpétue d'une certaine façon. D'ailleurs, un éditeur m'a contactée avec 25 autres auteurs pour la version américaine du livre « Océans » où je vais, pour ma part, raconter l'histoire de ma découverte des océans et comment ils ont bouleversé ma vie.Votre grand-père aurait eu 100 ans cette année, quelque chose de spécial est-il prévu ?Je suis en train de monter pour juin un grand événement culturel au musée d'Histoire naturelle de New York. L'idée est d'inviter des proches de mon grand-père, bien sûr, mais surtout des artistes qui ont été influencés par son travail et ses explorations. Je pense, par exemple, à quelqu'un comme André Laban, vieux compagnon de route de Jacques-Yves Cousteau qui s'est spécialisé dans la peinture sous-marine. Propos recueillis par Jean-Christophe Chanut
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