L'investissement responsable et durable poursuit sa progression

Par latribune.fr  |   |  408  mots
Les fonds classés dans la catégorie IRD (investissement responsable et durable) de la zone euro affichent une performance proche de leur indice en 2009 (? 0,5 %), selon la quatrième enquête annuelle d'Altedia Investment Consulting (AIC). Cette dernière porte sur 193 fonds actions responsables et durables utilisant une méthode dite de « best in class » privilégiant les entreprises les mieux notées en matière d'ESG (environnement, social et gouvernance) et des fonds thématiques (fonds spécialisés sur des sujets ayant trait à l'écologie, l'accès au soin, épuisement des ressources). Ces derniers affichent, en revanche, une surperformance importante, en moyenne de 5 % en 2009, car ils sont investis sur des secteurs en forte croissance.Ces résultats confirment ceux des années précédentes. S'il n'y a pas de différence en moyenne entre les fonds IRD et les fonds traditionnels en termes de performance financière, la dispersion est forte au sein de cet univers. « Les 10 meilleurs fonds surperforment leurs indices respectifs de plus de 8 % en moyenne annuelle depuis trois ans. Paris marqués, compétences accrues des analystes, expertise des équipes de gestion, processus rodés expliquent cette surperformance relative », indique Benoît Magnier, coprésident d'AIC. Les fonds « best in class » de la zone euro et Europe sont, par ailleurs, moins volatils que leurs indices de référence. En 2009 par exemple, les fonds Europe ont affiché une volatilité de 23 % selon l'étude, contre 24,5 % pour le MSCI Europe. collecte au rendez-vousPlusieurs explications peuvent là encore être données, « les fonds ?best in class? sont souvent surexposés aux grandes capitalisations, traditionnellement moins volatiles que les petites et moyennes valeurs. Ils sont également fréquemment sous-exposés aux financières. Enfin, ils sont surexposés au secteur de la santé, traditionnellement moins volatil du fait de son caractère défensif », avance l'enquête. En revanche, la volatilité est plus élevée sur les fonds thématiques et serait liée à « une diversification sectorielle plus réduite, une proportion plus importante de petites et moyennes capitalisations et de valeurs de croissance », selon l'étude.La collecte a été, quant à elle, au rendez-vous. Sur trois ans, en ce qui concerne les fonds « best in class », la hausse des souscriptions a été de 41 %. Les fonds thématiques ont aussi rencontré un réel succès avec une progression des encours de 63,2 % sur trois ans malgré un effet marché négatif sur cette période de ? 20,5 %.