L'addition du scandale de la viande de cheval : 240 emplois supprimés chez Spanghero

Par latribune.fr  |   |  409  mots
Mauvaise nouvelle pour Spanghero, la société au coeur du scandale de la viande de cheval. Comme le redoutaient les salariés - qui s\'étaient massés mardi devant leur usine de Castelnaudary, dans l\'Aude -, les 240 emplois seront supprimés. L\'administrateur, Christian Caviglioli, a annoncé mardi aux représentants des salariés que son plan social toucherait la totalité du personnel, faute de plan de reprise viable à ce jour, ont indiqué les délégués syndicaux. Lui et les représentants des salariés ont aussi écouté le propriétaire de l\'entreprise, la coopérative basque Lur Berri, présenter ses mesures \"pour accompagner le licenciement des 240 salariés\", a indiqué Marie Favié (CFE-CGC), qui a évoqué la possibilité de reclassements par exemple.Spanghero, responsable du scandale européen de la viande de chevalRappelons que cette filiale du groupe basque Lur Berri a été désignée comme responsable du scandale européen de la viande de cheval. Une enquête de la DGCCRF a en effet montré que Spanghero avait acheté des stocks de viande de cheval ensuite revendus comme étant du boeuf à plusieurs sous-traitants de distributeurs qui ont ensuite inondé l\'Europe de plats cuisinés. De son côté, l\'entreprise a toujours affirmé que la responsabilité de la fraude se situait en amont. \"Spanghero a été (...) victime d\'une tromperie quant à la qualité de lots de viande qu\'elle avait achetés à un trader hollandais\" et \"d\'une accusation hâtive de fraude de la part des pouvoirs publics\".Série noire pour SpangheroA la suite de cette enquête, l\'agrément sanitaire accordé à l\'entreprise a été retiré puis en partie rétabli. Mais quelques semaines plus tard, des stocks de viande de mouton frauduleux ont été découverts chez Spanghero. Une série noire, qui, ajoutée, à une première affaire de viande suspecte en 2011 a contribué à jeter le discrédit sur ses activités. Celle-ci tournaient d\'ailleurs au ralenti. Son chiffre d\'affaires aurait subi une chute de 50% selon un communiqué. La direction a fini par jeter l\'éponge et l\'entreprise a été placée en liquidation judiciaire. Reste désormais une semaine à l\'entreprise pour trouver un repreneur. Le délai pour la reprise a en effet été repoussé au 5 juin. Encore une (faible) lueur d\'espoir.Pour aller plus loin: \"le prochain scandale sanitaire va venir de la farine\"