« C'est sur le transport que va se jouer la partie la plus décisive » du projet du Grand Paris, avait annoncé le président de la République Nicolas Sarkozy, lors de son allocution du 29 avril 2009. Cette double boucle représente en tout état de cause la colonne vertébrale du projet, celle qui reliera les différents pôles de développement identifiés en Île-de-France et sera un trait d'union entre les lieux de travail et les lieux de vie. Souhaitant sortir du modèle administratif classique, où sept années de procédures sont nécessaires avant de poser la première pierre, le secrétaire d'État chargé de la région capitale a fait en sorte de réduire ce délai à trois ans et demi. « Sans toucher à la consultation publique », précise Christian Blanc.dix ans de travauxLes premières pierres de ce chantier pharaonique devraient donc être posées fin 2012-début 2013. Dix tunneliers sont déjà prévus. Christian Blanc espérant boucler le chantier en dix ans. Coût total de la mise en ?uvre des transports du Grand Paris?: autour de 35 milliards d'euros, dont quelque 20 milliards pour les dépenses prises en charge par la Société du Grand Paris (SGP), maître d'ouvrage qui se chargera également de développer la quarantaine de gares autour du nouveau réseau. La SGP devrait bénéficier d'une dotation en capital de quelque 4 milliards d'euros, le reste provenant notamment d'un emprunt sur quarante ans.Une fois l'ouvrage terminé, seront perçues les recettes commerciales afférentes aux gares, ainsi que des recettes complémentaires sur les bureaux, les péages payés pour l'utilisation de l'ouvrage. La SGP n'a pas vocation à être une autorité organisatrice de transport, le Stif (Syndicat des transports d'Île-de-France), conservant ses prérogatives. Dès la mise en service du métro, c'est donc le Stif qui sera responsable de l'exploitation et se verra transférer le matériel roulant acquis par la SGP. Le Stif aura ainsi la capacité de mettre en concurrence l'exploitation du réseau.Ingrid Seithumer

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:06

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