À Saclay, une vallée des technologies

Paris reste certes l'une des 4 plus grandes villes du monde derrière New York et Londres et devant Tokyo, mais elle doit s'imposer comme un territoire phare dans l'économie mondiale de la connaissance. « L'attractivité du Grand Paris n'est pas politique mais doit se jouer sur les facteurs de polarité que sont ses lieux de formation, de qualification et de production en matière de recherche et d'innovation », explique Christian Blanc, secrétaire d'État chargé du développement du Grand Paris.Outre le potentiel que possède historiquement Paris intra muros (300.000 étudiants, 8 universités, centres de recherche, grandes écoles?), la périphérie de la capitale concentre une partie non négligeable des ressources nationales de recherche et d'innovation, principalement au sud. D'où la volonté gouvernementale de faire de Saclay la « Silicon Valley » à la française (toutes choses égales par ailleurs? la Silicon Valley californienne s'étendant sur 400 km) et de développer sur un axe sud-sud-est, jouxtant Évry et Saclay, une « vallée des biotechs et des sciences de la vie » (l'Île-de-France totalise ainsi 50 % des entreprises françaises de biotechnologies, 57 % des laboratoires pharmaceutiques et 80 % des centres d'essais cliniques). Saclay regroupe déjà 10 % de la recherche publique et plus de 20 acteurs parmi les plus prestigieux (CEA, HEC, Polytechnique, universités Paris Sud-XI et Versailles-Saint-Quentin, CNRS, Mines ParisTech, ENS Cachan, École centrale de Paris, Inra, Inria, Supelec, IHES?) soit plus de 47.000 étudiants et 17.000 enseignants-chercheurs. Idem pour les centres de R&D privée, dont 10 % sont concentrés sur le plateau (Renault, PSA, Danone, Thales, Air Liquide, Alcatel-Lucent, Colas, GE Medical Systems?.). Quant à la vallée des biotechs, elle abrite déjà le Genopole, le CHU Bicêtre, les hôpitaux Paul-Brousse, Antoine-Béclère et Gustave-Roussy, l'hôpital militaire Percy, des centres du CNRS, de l'Inserm?tout reste à faireUn terreau très fertile, donc. Mais ces projets ne devraient pas être pleinement fructueux avant plusieurs années, notamment en ce qui concerne Saclay, où nombre d'établissements doivent encore emménager et tout ? ou presque ? reste à faire en matière de centres de vie et de transports (manque de liaisons entre établissements, RER B saturé, réseau de bus inadapté, etc.). Clarisse Jay
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.