Le bâtiment s'attaque au chantier géant des économies d'énergie

Bien que la consommation moyenne d'énergie ait fortement baissé en France depuis quarante ans dans le parc immobilier, grâce aux nouveaux bâtiments, le secteur en reste le plus gros consommateur et celui qui émet le plus de CO2 après les transports. C'est pour cela que le plan Grenelle bâtiment (dont les avancées sont présentées aujourd'hui par le gouvernement) affiche des objectifs clairs. Une culture du résultat jugée très efficace par le directeur énergie, santé et environnement au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), Jean-Christophe Vizier, avec la multiplication de bâtiments neufs en cours de labellisation BBC (bâtiment basse consommation, inférieure à 50 kWh/m2/an.). Le parc immobilier se renouvelant au rythme d'à peine 1 % par an, l'effort doit d'abord porter sur la rénovation de l'existant. Un énorme marché estimé à 400.000 logements, soit de l'ordre de 12 à 14 milliards d'euros par an entre 2013 et 2020. Enveloppe du bâtiment, équipement et matériel de chauffage, énergies renouvelables, tous les corps de métiers sont concernés. Dans ce cadre, la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et la FFB (Fédération française du bâtiment) proposent des formations pour que tout professionnel du bâtiment soit capable de proposer une solution globale. Les cours affichent complet et l'apparition d'entreprises regroupant différents corps de métiers prouve que l'évolution est en marche.Dans le même temps, le surcoût de la performance énergétique n'en finit pas de faire débat. L' Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) l'évalue entre une hausse de 3 % à 7 % pour des logements sociaux neufs très performants et à 20 % pour des logements basse consommation, avec des temps de retour sur investissements de douze à quinze ans. Comme chez nos voisins allemands ou suisses, les économies d'échelle, favorisées par la réglementation, devraient générer une baisse des coûts. Le comportement des occupants jouant un rôle déterminant dans la consommation d'énergie, on voit apparaître des formules contractuelles qui mobilisent l'ensemble des parties prenantes autour d'un même objectif : l'annexe au bail par exemple répartit les rôles entre propriétaire et locataire, ou le contrat de performance énergétique par lequel un prestataire s'engage sur un volume d'énergie consommée.À l'échelle planétaire, le bâtiment représente le principal gisement d'économies d'énergie. Les experts du Sustainable Building & Climate Initiative de l'ONU, dont ceux du CSTB, présenteront à Copenhague un indicateur carbone universel permettant de mesurer de façon harmonisée l'impact carbone d'un bâtiment partout dans le monde. Cela permettrait aux professionnels du secteur de réduire les émissions du bâtiment dans les pays en développement et d'acquérir ainsi des permis d'émission, sur le modèle des mécanismes de développement propre (MDP) utilisés par certaines industries dans le cadre du protocole de Kyoto. C'est aussi un moyen de mobiliser des financements internationaux, arguent ses défenseurs. Et un énorme marché en perspective. nLe marché de la rénovation est estimé à 400.000 logements, soit de l'ordre de 12 à 14 milliards d'euros par an.
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