Aghion, un Monsieur bonnes pratiques

universitésRecenser les bonnes pratiques des universités étrangères pour les transposer, le cas échéant, « dans notre culture académique ». Telle est la mission que vient de confier Valérie Pécresse à Philippe Aghion. Selon nos informations, dans la lettre de mission qu'elle a envoyée au professeur de Harvard lundi, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche lui demande « d'analyser les différents systèmes d'enseignement supérieur étrangers et d'identifier les actions les plus remarquables conduites par les différents établissements ». Avec quatre questions clefs?: comment réussir la spécialisation progressive des étudiants tout au long du premier cycle, quels outils les universités peuvent-elles utiliser pour faciliter l'insertion professionnelle des étudiants et en évaluer l'efficacité, comment concilier autonomie et ouverture des universités sur leur territoire et enfin, comment favoriser la mobilité internationale des étudiants, notamment en Europe??L'économiste rendra ses conclusions d'ici à mars 2010. Pour mener à bien sa mission, il s'est entouré, à la demande de la ministre, « d'experts internationaux » représentant « les différentes cultures académiques européennes ». En l'occurrence, huit personnalités ont été choisies, dont Andreu Mas Colell, président de l'European Research Council (ERC), Jo Ritzen, président de l'université de Maastricht, Michael Sohlman, directeur de la fondation Nobel ou encore Caroline Hoxby (Standford).affiner le dispositifCette mission intervient alors qu'au 1er janvier 2010, 51 universités seront autonomes, en vertu de la loi LRU d'août 2007, soit plus de la moitié des universités françaises. Nombre de présidents d'université souhaiteraient voir évoluer les modalités de cette autonomie. Cette mission vise à affiner le dispositif, voire à l'approfondir. Plusieurs pistes de travail sont à l'étude, comme la mise en place de premiers cycles moins spécialisés sur le modèle américain pour faciliter les réorientations en cours de route et lutter contre le décrochage des étudiants. L'amélioration des procédures d'évaluation en matière de recherche ou d'insertion professionnelle est aussi au menu, ainsi que la modification des conseils d'administration et l'exploration de nouvelles possibilités en matière de financement. Quant à la mobilité internationale, son étude ne devrait pas se cantonner à celle des étudiants, mais aborder aussi celle de leurs professeurs. Clarisse Jay
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