Emprunt  :   les députés veulent participer

Michel Rocard a indiqué sur France 2 que le montant de l'emprunt pourrait se situer entre 20 et 40 milliards d'euros.économieL'offense n'a pas été digérée. Dans la commission sur le grand emprunt, coprésidée par les deux anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard, ne figure aucun parlementaire. Lors de la fin de la discussion sur le projet de budget lundi, le socialiste Jérôme Cahuzac s'en est ému. La veille, Jean-François Copé avait voulu rappeler lui aussi qu'on ne peut sur ce dossier se passer des parlementaires en déclarant au « Journal du dimanche » : « Je respecte les experts nommés par le président de la République, mais à la fin, c'est nous qui voterons les priorités. »L'occasion a été donnée hier soir aux députés d'être enfin partie prenante de ce projet voulu par l'Élysée. Alain Juppé et Michel Rocard étaient en effet entendus par les membres de la commission des Finances et de la commission des Affaires économiques. Plus tôt dans la journée, Michel Rocard a indiqué sur France 2 que le montant de l'emprunt pourrait se situer entre 20 et 40 milliards d'euros, et « peut-être un peu plus » si la commission mettait en évidence « des urgences scientifiques, de création du savoir et de rénovation de l'universit頻. Michel Rocard qualifie cette somme « d'épaisseur du trait » au regard des volumes empruntés chaque année par la France (environ 250 milliards en 2009). priorités de l'emprunt Outre la question de la taille de cet emprunt, les députés veulent aussi échanger avec Alain Juppé et Michel Rocard sur les modalités de cet emprunt. L'UMP s'est dite pour sa part favorable à un recours au marché moins coûteux pour les finances publiques. Nombreux sont les élus de la majorité qui souhaitent aussi se garantir contre un emprunt qui ne serait qu'une autre manière de dépenser plus. Ainsi Gilles Carrez (UMP), le rapporteur général du budget, soutient l'idée que, parallèlement au grand emprunt, soit réduite la dépense publique. Une proposition reprise par le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. Enfin les discussions entre députés et les deux présidents de la commission vont porter sur les priorités que cet emprunt devrait financer. Et là depuis l'instauration de la commission Juppé-Rocard, c'est le concours Lépine de la dépense d'avenir. Dernière proposition en date, celle du Nouveau Centre de faire financer par l'emprunt le futur 5e risque, la dépendance. Anne Eveno
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.