Pour racheter Virgin Megastore, Patrick Zelnik n'a rien contre une aide de l'Etat

Par latribune.fr  |   |  441  mots
Toute aide sera bonne à prendre, y compris celle de l\'Etat... Candidat déclaré à la reprise de Virgin Megastore, Patrick Zelnik n\'a rien contre un coup de pouce public. Il en a fait état ce mardi matin au micro de  Pascale Clarke sur  France Inter. \"Je ne suis pas systématiquement favorable aux subventions mais en l\'espèce si on veut préserver les Champs-Elysées parce que je pense que le Virgin Megastore des Champs-Elysées est une institution\", a-t-il expliqué. A ses yeux, le lieux \"fait partie du patrimoine culturel\". Et d\'ajouter: \"oui, l\'Etat peut aider, mais c\'est pas moi qui le dit\". Sur ce point, il n\'a pas été plus explicite.Des incertitudesPour l\'instant des doutes planent encore sur son projet. Reprendra-t-il les 26 magasins de l\'enseigne placée en redressement judiciaire le 14 janvier? Le fondateur de Naïve, qui produit des disques, des livres et est également actionnaire de la Gaité Lyrique, indique ainsi ne pas le savoir pour le moment. Il pointe à cet égard \"les grandes difficultés\" de certaines boutiques. Il dit également préférer taire le nom de ses éventuels partenaires. A ce propos, il explique ne pas avoir officiellement de partenaires mais \"des marques d\'intérêt très fortes\" émanant de personnes ou d\'organisations qui lui ont demandé de signer des \"lettres de confidentialité\". \"Je verrais bien Rough Trade prendre une place dans le Megastore mais rien n\'est finalisé\", a-t-il seulement concédé, répondant à une question sur des rumeurs de participation de cette maison de disques britannique qui compte à son répertoire des artistes comme Jarvis Cocker ou the Strokes.\"Retrouver une vraie vocation de spécialiste\"Aux employés de l\'enseigne qu\'il a contribué à lancer en 1988, Patrick Zelnik affirme avoir \"déjà apporté de l\'espoir\" avec sa proposition de \"souk culturel\". Il est revenu sur son idée, affirmé que le concept des grands magasins culturels, comme la Fnac et Virgin avait été \"dévoyé\". \"A partir des années 1990, les contrôleurs de gestion ont fait la loi et ils ont fait disparaître des rayons les disques, les livres ou les DVD qui n\'avaient pas une rotation suffisante\". A l\'inverse, lui souhaite créer un lieu où seraient mis en avant des artistes peu ou pas médiatisés. Ce que les employés \"attendent de moi, c\'est de retrouver une vraie vocation de spécialiste\", a-t-il affirmé. Certains employés se réunissent dans l\'après-midi devant les locaux de l\'actuel actionnaire de Virgin Megastore, Blue Capital Partner.