Les régionales italiennes marquées par l'abstention

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Marquées par un taux d'abstention élevé (35 %), les élections régionales italiennes de dimanche et lundi avaient été transformées par Silvio Berlusconi lui-même en une sorte de référendum sur son gouvernement. « Il ne s'agit pas uniquement de voter pour des régionales, il s'agit de choisir son camp » a répété jusqu'au bout de la campagne le président du Conseil intervenant sur les différentes chaînes de télévision. Lundi, les premiers résultats indiquaient que l'opposition de gauche devraient conserver au moins cinq des onze régions qu'elles détenaient, dont la Toscane, l'Ombrie et l'Emilie-Romagne. La droite conserve la Lombardie et la Vénétie et conquiert la Campanie et la Calabre. Dans ces deux régions méridionales, les équipes sortante de centre-gauche avaient été éclaboussé par divers scandales. En revanche, en Ligurie, dans le Piémont et le Latium, trois régions également détenues par la gauche, l'issue du scrutin était encore très incertaine lundi soir. Dans les Pouilles, le président sortant Nichi Vendola, communiste, catholique et homosexuel était légèrement en tête contre son adversaire du Parti du Peuple des Libertés (Pdl).Lundi soir, la gauche se félicitait néanmoins d'avoir su remobiliser son électorat par rapport aux Européennes de 2009 et surtout la débâcle des Législatives d'il y a deux ans. La droite semble avoir été partiellement pénalisée par l'abstention, notamment dans la région de Rome qui lui semblait acquise il y a encore deux mois. Au bout du compte, c'est la Ligue du Nord qui sort grand vainqueur du scrutin. Le parti autonomiste et xénophobe, allié de Silvio Berlusconi, emporte son premier conseil régional (en Vénétie) et pourrait conquérir le Piémont. Ce succès du parti d'Umberto Bossi pourrait avoir des conséquences sur les équilibres internes de la majorité. Robert Laveran, à Rome