Berlin se prépare à agir vite pour aider la Grèce

Par latribune.fr  |   |  361  mots
L'Allemagne se prépare à payer pour la Grèce. Jeudi, la chancelière Angela Merkel a affirmé que son pays « aidera » Athènes « dès que les conditions de cette aide seront remplies ». Elle a souligné qu'une fois les négociations entre l'Union européenne et le FMI bouclées, « le processus législatif pourra s'engager ». Selon le scénario qui semble se dessiner, le gouvernement pourrait adopter dès lundi un projet de loi « sur le maintien de la stabilité de l'union monétaire », permettant la participation allemande au plan de soutien à la Grèce. Cette loi devrait autoriser la banque publique KfW à prêter 8,4 milliards d'euros cette année au gouvernement grec. La KfW pourra emprunter sur les marchés, avec la garantie de l'État allemand, les fonds nécessaires. Le montant des prêts versés pour les années 2011 et 2012 resterait, selon les médias allemands, à déterminer. Une procédure parlementaire accélérée permettra au Bundestag et à la chambre haute, le Bundesrat, d'adopter ce projet de loi vendredi prochain, soit deux jours avant l'élection régionale de Rhénanie du Nord Westphalie, cruciale pour Angela Merkel. Sans trop d'encombreMalgré une opinion publique toujours réticente et qui, selon un dernier sondage, estime à 76 % que l'argent prêté aux Grecs sera perdu, la loi devrait pouvoir passer sans trop d'encombre. Ce jeudi, les Verts et les sociaux-démocrates du SPD ont annoncé qu'ils étaient prêts à faciliter la procédure accélérée au parlement. Le président fédéral CDU, Horst Köhler, ancien patron du FMI, a d'ailleurs rappelé que l'aide à la Grèce était « dans l'intérêt de l'Allemagne ». Les Libéraux du FDP sont plus réticents, mais ne devraient pas bloquer la procédure. Seul le parti de gauche Die Linke devrait voter contre le projet de loi : il réclame en effet, comme 62 % des Allemands, une participation des banques privées au sauvetage de la Grèce, ce que le gouvernement a pour le moment toujours refusé. Selon l'agence DPA, cependant, Berlin réfléchirait à la possibilité d'une participation « volontaire » des établissements bancaires allemands. n