Défense : Renault Truck Défense s'offre Panhard

trong>Renault Trucks Défense (RTD) et Panhard ont entretenu un très long suspens pendant des mois. Ils sont enfin parvenus à s’entendre sur le rachat du constructeur de blindés légers français par la filiale du groupe suédois Volvo (latribune.fr du 2 juillet). Le prix de la transaction a fait durer ces négociations. \"On a toujours été intéressé par cette acquisition\", explique-t-on chez RTD. Cette opération, qui devraient être finalisée au cours du dernier trimestre 2012 une fois reçu l’accord du ministère de l’Economie (achat d’une entreprise française par un étranger) et celui des autorités de la concurrence, donnera naissance à un groupe réalisant un peu plus de 400 millions d\'euros de chiffre d\'affaires. La transaction, qui n’a pas été rendue publique, s’élèverait autour de 80 millions d’euros. Soit environ huit fois le bénéfice d’exploitation de Panhard (9,4 millions d’euros en 2011) ou une fois son chiffre d’affaires (81 millions).Les sites de Panhard seront conservés ainsi que les 330 emplois, assuré le PDG de Panhard, Christian Mons, interrogé par \"latribune.fr\". Cette nouvelle entité \"s’inscrit dans une stratégie de croissance\", explique-t-il. RTD est un groupe qui \"raisonne sur le long terme, il a une stratégie sur cinq à dix ans\", souligne le PDG de Panhard, qui restera dans la nouvelle entité avec une mission de développement stratégique du groupe en France et à l’international. \"Cela a du sens de se renforcer dans le domaine terrestre\", avance-t-on chez RTD.Première étape de la consolidationC’est la première étape de la consolidation du secteur de l’armement terrestre. Car RTD, qui compte environ 500 employés principalement en France, est ambitieux dans ce domaine alors que la maison mère vient de vendre sa filiale aéronautique, Volvo Aero. Il table sur un chiffre d\'affaires de 700 millions d\'euros de chiffre d\'affaires d\'ici à 2015, contre 300 millions d\'euros en 2011, avait déclaré mi-juin au salon de l\'armement terrestre Eurosatory son PDG, Gérard Amiel. Avec un chiffre d\'affaires d\'un peu plus de 400 millions d\'euros, cela le place juste derrière Nexter (851 millions d\'euros) mais à un niveau comparable dans le domaine des véhicules, selon Christian Mons. Mais avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires, la nouvelle entité reste encore loin de l’allemand Rheinmetall (2,1 milliards dans la défense) ou de Krauss-Maffei Wegmann (900 millions en 2010), sans parler des BAE Systems et autres General Dynamics.\"La suite logique est de s’intéresser à Nexter mais ce n’est qu’un des objectifs parmi d’autres\", annonce une source proche du dossier. « Il faut consolider cette industrie sinon elle va disparaître. C’est une condition essentielle pour résister face à une grosse concurrence, notamment celle des pays émergents comme les Coréens, les Sud-africains ou les Brésiliens », estime pour sa part Christian Mons. Un stratégie industrielle qui devrait dessiner Paris fin 2012, début 2013. Le gouvernement devrait être aidé par l’appel d’offre pour le programme Scorpion, qui pourrait être le moteur de la consolidation.Appel à candidatures pour les futurs blindés françaisSelon nos informations, le ministère de la Défense devrait lancer un appel à candidatures à la fin du mois de juillet pour un appel d’offre dans le cadre du programme Scorpion pour les blindés légers multirôle VBMR (2.400 véhicules), le successeur du VAB, et des blindés lourds, l\'Engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC), le successeur de l’AMX 10 RC, qui sera équipé du futur missile terrestre MMP (MBDA), selon nos informations. Les industriels seront appelés à développer des plates-formes avec le maximum de communalités. Notamment les moteurs, les roues et les suspensions.
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