Les banques européennes à l'heure de vérité

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Opération vérité en Irlande. Les résultats des tests de résistance menés sur les quatre grandes banques du pays seront connus ce jeudi. L'occasion de lever le voile sur leurs véritables besoins en fonds propres. L'État a déjà mis 35 milliards d'euros de côté pour remettre à flot le secteur bancaire, mais certains jugent cette somme insuffisante. « Nous avons besoin d'une évaluation honnête, basée sur les meilleures pratiques internationales », confiait mercredi le ministre irlandais de l'Économie, Richard Bruton, dans les colonnes du quotidien allemand « Handelsblatt ».Dans le reste de l'Europe, l'issue des « stress tests » est attendue avec une impatience mêlée de crainte. Car, après les irlandaises, ce sont les autres banques du Vieux Contient qui publieront, avant la fin du mois de juin, leur bilan de santé. Depuis deux semaines, elles sont soumises à une nouvelle batterie de stress tests, qui doit permettre de faire oublier l'échec de l'édi tion 2010, dont les résultats avaient été incapables de prédire l'effondrement imminent du secteur bancaire irlandais.Avec ces nouveaux tests de résistance, les régulateurs européens veulent fournir aux marchés une photographie, fidèle cette fois-ci, de la solidité des banques du continent. Les résultats devraient mettre en lumière les disparités entre pays. Car si certaines banques, notamment britanniques, françaises et italiennes, semblent armées pour passer l'épreuve, d'autres restent sous-capitalisées, à l'image des allemandes, des irlandaises, des portugaises et des caisses d'épargne espagnoles.Outre-Atlantique, les banques, soumises à une deuxième édition de stress tests au début de l'année après celle du printemps 2009, ont déjà rendu leur copie. Au bord de la faillite au plus fort de la crise, toutes affichent aujourd'hui des niveaux de fonds propres satisfaisants. Signe de cette solidité retrouvée, la Réserve fédérale américaine les a autorisées, fin mars, à augmenter leurs dividendes.