Red bull : où est le problème ?

Par latribune.fr  |   |  305  mots
Sebastian Vettel n'a pas hérité pour rien du surnom de « Baby Schumi ». Aussi assoiffée de victoire que son aîné, le jeune Allemand (22 ans) gère mal les contrariétés. Il a pourtant été servi depuis le début de saison. En pole puis en tête des deux premiers Grands Prix, le pilote Red Bull pourrait cumuler 50 points. Il en compte 38 de moins... La faute à des problèmes techniques qui ont plombé sa belle mécanique. Lâché par ses freins en Australie (abandon), il avait été éjecté du podium (4e) quinze jours plus tôt à Bahreïn en raison d'un souci de bougie.« Il ne faut pas paniquer, relativise Christian Horner, le patron de l'écurie autrichienne. La saison sera longue et nous savons que nous possédons une voiture rapide. » Moins performante en vitesse de pointe que les bolides de Ferrari ou McLaren, la RB6 propose les meilleurs compromis aérodynamiques. Au détriment de la fiabilité ? Sorti tardivement des usines de Milton Keynes, le nouveau bijou dessiné par Adrian Newey a souvent toussoté lors des essais hivernaux. Et contrairement à l'année passée, Red Bull ne peut pas se retrancher derrière les ratés des moteurs V8 fournis par Renault. « à cause de ce retard, ils sont un petit peu à court de kilométrage et de fiabilisation de certains éléments, juge notre consultant F1 Patrick Tambay. Mais ça devrait rentrer dans l'ordre d'ici à la Malaisie (2-4 avril). » Car pendant que l'écurie au taureau rouge se débat, la concurrence n'attend pas. En tête du championnat, Fernando Alonso possède déjà 25 points d'avance sur Vettel, l'équivalent d'une victoire. Au classement des constructeurs, Red Bull est relégué en queue du « Big Four ». Très loin des ambitions que son potentiel lui autorise. Sylvain Coullo