Les banques convoquées à Bercy

Par latribune.fr  |   |  314  mots
En contrepartie de l'aide de l'État, les banques s'étaient engagées en octobre 2008 à faire progresser leur encours de crédit à l'économie de 3 % à 4 % en 2009. On est aujourd'hui loin du compte, puisque la progression globale, sur douze mois, n'est que de 1 % à fin novembre (lire ci-dessus). Consciente que la dégradation de la conjoncture rendrait cet objectif difficile à tenir, Christine Lagarde a, en septembre, exigé des banques un plan d'action. « L'objectif était de maintenir les banquiers sous tension pour s'assurer qu'ils placeraient le crédit au centre de leurs objectifs de gestion », explique-t-on à Bercy. Les banques avaient alors répondu présent en multipliant les initiatives concrètes, à l'image de BNP Paribas avec son opération « 5 milliards d'euros pour les PME ».bonne volontéMalgré ces efforts, « les objectifs ne seront probablement pas atteints », reconnaît-on à Bercy. Comme nous l'indiquions mercredi, Christine Lagarde a donc décidé de convoquer les banques début février, lorsque les chiffres à fin décembre seront connus, pour faire le point sur leurs engagements et dresser des perspectives pour 2010. « Il faudra notamment faire le bilan de la mise en ?uvre des plans d'action », indique un proche de la ministre, qui ajoute que « Christine Lagarde suit les indicateurs banque par banque ». Une façon de mettre la pression sur les éventuels mauvais élèves.Reste à savoir de quels leviers dispose Bercy pour pousser les banques à mettre le turbo. Les conventions signées en octobre par chaque banque avec l'État prévoyaient bien la possibilité de durcir les conditions d'accès au guichet public, mais celui-ci n'est plus actif aujourd'hui. « Le financement de l'économie est désormais un élément central du dialogue entre les banques et l'État, et il va le rester », indique-t-on à Bercy. En clair, les banques devront prouver leur bonne volonté sur la durée pour s'épargner les foudres de l'État. B. J.