Les assureurs européens restent exposés à des risques élevés

Le secteur demeure solide selon le rapport du comité des autorités de contrôle de l'assurance de l'Union européenne (CEIOPS).
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Le Comité européen des autorités de supervision de l'assurance (CEIOPS) conclut l'année sur une note optimiste. « La plupart des assureurs ont des marges de solvabilité qui leur donnent la capacité d'absorber des chocs supplémentaires », estime l'institution. Dans son rapport qui vient de paraître sur la stabilité financière du secteur de l'assurance, elle observe que le nombre d'assureurs faisant l'objet d'une perspective négative (menacés d'un abaissement de leur note) par les agences de notation financière a nettement diminué fin 2010. De même, les réassureurs, malgré la très forte sinistralité au premier semestre, sont « bien capitalisés ». L'accélération de la baisse des tarifs depuis janvier 2010 (- 12 % pour les renouvellements aux États-Unis pour les risques catastrophiques, - 5 % en Asie et - 2,5 % en Europe) traduisent d'ailleurs la surcapacité actuelle du marché de la réassurance.

Classement des risques

Pour autant, « les risques demeurent à un niveau élevé », affirme le CEIOPS. Invités à classer les risques en fonction de leur probabilité de survenance et de leur importance, les représentants des États membres de l'Union européenne présents au CEIOPS ont placé les taux d'intérêt en tête devant les changements de réglementation (Solvabilité II) et le « cycle économique ». Depuis les douze derniers mois, le risque qui a le plus augmenté est celui lié à la dette souveraine, suivi de peu par les taux d'intérêt et les catastrophes naturelles. À l'inverse, le risque de crédit du secteur privé ou la croissance des indemnisations sont considérés comme stables. Pour les douze prochains mois, les deux risques qui devraient augmenter selon les membres du CEIOPS sont les changements règlementaires suivis par les réformes des retraites et de la fiscalité. À l'opposé, les risques liés aux dettes souveraines ou d'entreprises, « ne constituent pas une préoccupation majeure pour la plupart des États membres », dans l'année à venir, souligne le CEIOPS, ni les catastrophes naturelles, l'encaissement de primes ou le provisionnement.

L'année 2011 devrait être marquée également par la poursuite de la baisse des prix de la réassurance de 5 à 10 % en Europe (du fait d'une capacité qui devrait rester stable) et d'une baisse de 5 à 15 % ou exceptionnellement 20 % aux États-Unis (en raison d'une capacité attendue en hausse de 10 %). Selon le rapport du CEIOPS, seule une catastrophe majeure de l'ordre de 50 milliards de dollars pourrait entraîner un retournement du marché de la réassurance.

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