Les bénéfices de Groupama reculent en 2010 en raison des intempéries et d'un contexte économique difficile

L'assureur mutualiste a souffert d'une exposition particulièrement forte aux événements climatiques.
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La tempête Xynthia a entraîné à elle seule 75 millions d'euros de pertes pour le groupe sur les 140 millions de pertes liées aux intempéries en 2010.

Groupama a ouvert le bal mercredi des résultats annuels des assureurs français. L'environnement économique difficile et les catastrophes naturelles ont sévèrement affecté le groupe d'assurance mutualiste. Groupama SA a annoncé une baisse de 41 % de son résultat net en 2010 à 387 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est lui élevé à 14,7 milliards d'euros, en hausse de 2,3 % à périmètre et taux de change constants. Le ratio combiné (sinistres et charges rapportés aux primes) d'assurance dommages s'est légèrement amélioré à 103,2 % contre 104,7 % en 2009. Ces deux chiffres illustrent la hausse des sinistres des deux dernières années. « Notre groupe est historiquement plus exposé aux risques climatiques car nous sommes très implantés dans les régions », explique Jean Azéma, directeur général de Groupama ajoutant « il y a une concentration des populations dans les villes et sur les côtes, ce qui augmente le coût des dommages. Les coûts des accidents continuent d'augmenter, de même que les coûts des indemnisations des dommages corporels ».

Seuil de protection

L'année 2010 a été émaillée d'une succession d'événements climatiques. La tempête Xynthia a entraîné à elle seule 75 millions d'euros de pertes pour le groupe sur les 140 millions de pertes liées aux intempéries en 2010. Il avait déjà perdu 131 millions d'euros en 2009 avec la tempête Klaus. Groupama va de ce fait améliorer sa protection en terme de réassurance et abaisser le seuil de protection à 150 millions d'euros pour les risques tempêtes.

Le Groupe réalise cependant 52 % de son chiffre d'affaires assurance en assurance de personnes contre 48 % en assurance de biens et responsabilité. « Un ratio plutôt équilibré par rapport aux grands assureurs européen », estime Christian Collin, directeur général Finances et Risques. C'est « plus l'assurance à la personne qui nous tire vers le bas », précise-t-il en raison de la situation difficile sur les marchés qui a conduit à une diminution des plus-values de 300 millions d'euros en 2010. Mais aussi en raison de l'intense concurrence des banques en assurance-vie. Groupama a enfin affiché sa volonté de baisser ses investissements en actions de « 14 à 5 % » à terme, pour s'adapter aux nouvelles normes Solvabilité II qui s'appliqueront au 1er janvier 2013. Jean Azéma a par ailleurs affirmé que la cotation de Groupama SA « ne sera pas pour 2 011 ».

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