« L'ensemble des mesures nous semble déséquilibré, et pas à la hauteur des enjeux. (..) Les efforts demandés aux salariés sont assez conséquents » tandis que ceux « demandés aux entreprises et aux très hauts revenus sont beaucoup plus faibles », a déclaré mercredi Marcel Grignard. Le secrétaire général adjoint de la CFDT s'est notamment ému de la hausse des taxes sur les assurances complémentaires de santé, qui devrait coûter « un peu plus d'un milliard d'euros aux mutuelles », qui risquent « de répercuter le coût sur les assurés sociaux ». Pas convaincues par ces mesures, la CFDT, la CGT, l'Unsa, FSU et Solidaires décideront, lors d'une intersyndicale organisée le 1er septembre, à l'issue des rencontres bilatérales avec François Fillon, de la manière dont elles entendent mettre la pression sur le gouvernement et le patronat. Le patronat qui, par la voix du Medef, estime que « face à la dette, le gouvernement apporte des réponses sérieuses, responsables, à la hauteur de la situation », mais regrette « le partage déséquilibré des efforts entre l'État, les collectivités locales et la Sécurité sociale d'une part et les ménages et les entreprises d'autre part » .