Sur un air de bossa avec Elias

Par Jean-Louis Lemarchand  |   |  206  mots
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Native de Rio, Eliane Elias excelle dans la ballade. Son répertoire s'élargit aujourd'hui aux standards du rock.

"La musique coulait sans interruption". Eliane Elias évoque ainsi l'atmosphère régnant dans le studio de son dernier enregistrement ("Light My Fire". Concord-Universal). C'est bien l'impression que donne cet album où la chanteuse brésilienne présente un pot-pourri de ballades avec sensibilité et décontraction.

Eliane Elias a choisi pour l'occasion d'élargir son répertoire. Aux airs brésiliens de sa jeunesse et à ses propres compositions (on conseille Bate, Bate), la chanteuse a ajouté des reprises empruntées au rock et à la pop dont un "Light My Fire" de Jim Morrison, donné ici sur un rythme alangui, et aussi au jazz éternel avec une version moelleuse du succès de Paul Desmond "Take Five".

"Light My Fire" permet également de retrouver les talents de pianiste d'Eliane Elias, qui suffiraient à eux seuls à conseiller l'album, et d'entendre quelques pointures de l'improvisation, le chanteur-guitariste-compositeur Gilberto Gil, le trompettiste Randy Brecker, le bassiste Marc Johnson et la propre fille d'Eliane, Amanda Brecker, à la voix.

Sur la scène du Châtelet, Eliane Elias invite l'harmoniciste "Toots" Thielemans (89 ans), grand maître du plus petit des instruments et auteur dans les années 60 d'un hit mondial "Bluesette".

Théâtre du Châtelet (Paris 75001), le 12 novembre : www.chatelet-theatre.com