L'art cinétique en mouvement

Avec la Fiac et Art Elysées, les amateurs d'art contemporain sont à Paris. L'occasion pour les commissaires priseurs de présenter des vacations dédiées. On y trouve nombre d'œuvres actuelles. A noter le retour en force de l'art cinétique, mis en vedette par Vasarely.

Cette année encore (du 22 au 25 octobre) , la Fiac (foire internationale de l'art contemporain) et son voisin très actif, Art Elysées, mettent en valeur l'art actuel sous toutes ses formes. Il faut noter que Paris est à redevenue une place forte de ce mouvement artistique. Cela est dû notamment à ces manifestations, mais aussi à la présence de galeries désormais dynamiques qui profitent que la France a été moins soumise aux effets de mode, notamment à la spéculation effrénée qui a touché l'art de la fin du XXème siècle en même temps que la crise financière. C'est pourquoi de nombreux marchands viennent aujourd'hui exposer à Paris où s'ouvrent en même temps de nouveaux ateliers d'artistes.

Certaines sociétés de ventes aux enchères suivent cette ébullition, en particulier celles qui possèdent un département d'art contemporain bien introduit. Et profitent de la Fiac - et de la venue de collectionneurs - pour proposer quelques vacations dédiées. Si les artistes actuels restent soumis à la spéculation, ce sont les oeuvres plus "classiques" qui trouvent preneur en premier, par exemple les portraits de Warhol, les nus de Wesselmann, les pointillés de Hirst, les griffures de Fontana ou les figures de Basquiat. Autre caractéristique du marché européen, quelques écoles ont le vent en poupe: le néo-réalisme, le narratif et le cinétique.

L'art cinétique (ou op'art) est un courant fondé sur l'esthétique du mouvement, que ce soit le mouvement de l'oeuvre, le déplacement du spectateur, ou la modification de l'éclairage. On le trouve surtout en sculpture avec des éléments mobiles basés sur les illusions d'optique avec des surfaces colorées et contrastées.

Si les premières manifestations d'art cinétique datent des années 1910 puis vers 1935 avec le dadaïsme et les mobiles de Calder, il s'est imposé dans les années 1960/70. Les artistes qui se sont intéressés plus précisement aux machines et mobiles sont Nicolas Schöffer, Tinguely , Bury, Kosice et Munari . Mais les représentants les plus connus sont Joseph Albers, Soto, Malina, Biasi, Roth, Messen-Jaschin, Vardanega, Yvaral , Morelet, et surtout Vasarely, le plus populaire car il a, avec le "Manifeste jaune", théorisé l'art cinétique et produit en quantités importantes, marquant de son style toute une époque.

Quatre études mettent aux enchères cette semaine d'octobre des oeuvres de ce mouvement, estimées entre 2.500 et 50.000 euros. On trouve également des peintures de Warhol, Combas, Lindstrom, Corneille, Rancillac, Erro, Takis ou Raynaud, entre 15.000 et 50.000 euros. A noter une sculpture "Singe" de Lalanne (120.000 euros), un portrait de Cocteau par Warhol (250.000) et pièce la plus chère, un grand acrylique "VNDRZ,1982" de Basquiat (1,2 million).

- 21 octobre, Drouot Richelieu, www.gros-delettrez.com
- 23 octobre, Drouot Richelieu, www.piasa.fr
- 24 et 25 octobre, Drouot Montaigne, www.millon-cornette-de-saint-cyr.com
- 24 octobre, Rond Point des Champs Elysées, www.artcurial.com

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