La vente Bergé-YSL, deuxième

Après la vacation record de cet hiver, place à la suite des objets mis aux enchères de la collection Bergé-Yves Saint Laurent. Des pièces moins exceptionnelles en provenance de leur demeure normande. Mais beaucoup plus accessibles cette fois.

On ne peut dire que c'est une vacation bis, même si les objets viennent des mêmes collectionneurs et si la vente est dirigée par le même marteau de Christie's France. La première vente, en février au Grand Palais de Paris, des fabuleux et rares objets collectionnés par le couple Pierre Bergé et Yves Saint Laurent était particulièrement "hors normes" (373 millions d'euros, record du monde du genre) par la qualité artistique des pièces adjugées.

Cette fois, il s'agit d'une vacation intéressante , mais en rien comparable, car les 1.185 pièces mises à l'encan dans la salle parisienne de Christie's n'ont rien de mythiques, si ce n'est leur provenance. En effet, il s'agit là, pour la majorité d'entre elles, d'oeuvres venues de leur propriété normande du Château Gabriel à Berneville, Calvados) construite en 1874, acquise dans les années 1980 et arrangée commun avec le décorateur Jacques Grange dans un style mi-baroque, mi-proustien.

Pendant quatre jours défileront meubles, tableaux, vaisselle, argenterie, tapis, lustres et autres bibelots de tout genre, toute époque, tout style, dans une ambiance à la fois de recueillement et de curiosité, non plus au Grand Palais, mais au Théâtre Marigny.

Parmi les 1.185 lots présentés, on peut signaler pêle-mêle un tapis indien de la fin du XIXème siècle (25.000 euros), une niche à chien début XXème (1.000), deux soliflores en verre gravé Art nouveau (100), un bronze multiple de César (60.000), un miroir style Rococo (30.000), un salon Biedermeier (50.000), un bureau à gradin (20.000), une lampe de table Art déco Perzel (1.500), un globe (300), une jardinière japonaise en grès émaillée (60), une paire de lampes à pétrole (8.000), un projet d'illustration de Max Ernst (6.000), une eau forte de Miro (35.000), un plat en barbotine (3.000) ou une paire de candélabres à trois branches (2.000) et même une Mercedes 350 classe S (50.000 euros).

Christie's France attend, de l'ensemble de ces lots très inégaux, mais marqués par l'empreinte du couturier, entre 3 et 4 millions d'euros. La griffe Bergé-YSL et la destination des fonds obtenus (recherche sur le VIH et la lutte contre le sida) pourraient faire dépasser cet objectif.

Les 17,18, 19 et 20 novembre, de 10 à 16 heures,Théâtre Marigny,75008 Paris, renseignements : www.christies.com

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