"Indian songs"

Arcs, carquois, coiffes à plumes, calumets, tomahawks, tambours cérémoniels et autres poupées Kachina: l'art des Indiens d'Amérique du Nord a ses amateurs, de plus en plus nombreux. Une vacation leur est dédiée.

L'art premier se limite pas aux masques africains, aux totems papous, aux peintures aborigènes d'Australie: les objets en provenance des peuples indiens d'Amérique du nord sont de plus en plus recherchés. Aux Etats-Unis, les amateurs sont nombreux, surtout ceux qui amassent les poupées Kachinas des Hopis d'Arizona tout comme au Canada, où l'on affectionne surtout les pièces des Indiens de la cote Pacifique, jouets Haida ou ustentils Kwakiuti.

En Europe, on collectionne un peu depuis le passage de Buffalo Bill au début du XXème siècle, davantage depuis qu'André Breton et les surréalistes (puis Claude Levi-Strauss pendant son exil à NewYork) ont marqué leur intérêt pour ces tribus décimées.

Le 24 avril, la société Binoche-Renaud-Giquello met aux enchères un ensemble composé de près de 300 lots indiens, très variés. On y trouve, notamment, plusieurs coiffes de guerrier, en poils de porc épic et, plus prestigieux, en plumes, si possible d'aigle; certaines de ces coiffes étaient les roachs : cet accessoire était accroché à une longue mèche de cheveux par une boucle spéciale: cette mèche était le scalp (un scalp Cheyenne de cheveux tressés fixés dans une rosace est estimé 2.500 euros) que l'adversaire devait prélever pour marquer sa victoire, et qu'il conservait pour bénéficier des protections des dieux. De 1.500 à 20.000 euros.

On trouve également de rares coiffes d'hermine décorés de cornes de bison, Cheyenne, Nez Percés ou So-ioux: de 3.000 à 8.000 euros. Coté habits, des mocassins en cuir des Indiens des plaines (1.000 à 2.500 euros),des gants décorés de motifs floraux (autour de 1.200 euros), des pochettes perlées (de 700 à 1.500 euros), des robes en feutrine, les chemises et vestes en peau (de 1.700 à 30.000 euros). Coté armes, des couteaux, étuis à pistolets, des tomahawks, des haches et des casse-têtes (de 1.500 à 12.000 euros). Coté ornements, des colliers en dents de cheval, des broches en corne de vache, des ceintures en perles, des racelets en argent, et des bagues en turquoise (de 150 à 5.000 euros).

A noter la présence d'un rare canoë des Grands lacs canadiens du XIXème (120.000 euros), d'une rare coupe Kwakiutl de la Colombie britannique (200.000 euros) et de plusieurs poupées Kachinas des Hopis de l'Arizona (de 1.000 à 20.000 euros).

Le 24 avril, Drouot Richelieu (Paris), salle 9, renseignements : www.binoche-renaud-giquello.com

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