Les initiés le savent: plutôt que d'acheter de l'argenterie moderne, ils acquièrent des pièces anciennes qu'ils n'hésitent pas à marier avec la vaisselle contemporaine. D'autant que plats, verseuses, gobelets et autres couverts en argent massif supportent le passage via le lave-vaisselle, notamment les pièces du XIXème particulièrement robustes. Car les prix des l'orfèvrerie en argent sont souvent (très) inférieurs aux objets courants modernes en métal argenté. Et les cotes continuent de baisser...

Si quelques vacations dédiées connaissent des adjudications soutenues, surtout pour les plus belles pièces antérieures à la Révolution et pour l'Art Déco griffé, la plupart des objets en argent se trouvent en vente dans des séances généralistes, entre vaisselle et mobilier. Drouot comme les grandes salles régionales étant encore fermés, l'amateur a le choix entre les nombreuses ventes aux enchères qui ouvrent largement leurs portes cet été, surtout dans les villes moyennes. Ainsi en cette fin août, en deux vacations (22 et 28 août), Valérie Bouvier propose à Coulommiers (Seine et Marne) un ensemble comprenant, outre des bibelots, des tableaux, des meubles, des montres, tous de qualité très diverse à des prix abordables, plusieurs lots d'argenterie.

D'une manière générale, les ensembles ont beaucoup chuté : un tout regroupant théière, cafetière, sucrier, pot à lait et plateau d'époque Louis XVI s'adjuge actuellement autour de 1.200 euros, moitié moins qu'il y a dix ans. Les objets courants au décor sobre restent très abordables, et seules les ménagères les plus complètes voient, depuis peu, leurs prix légérement remonter. Ainsi 12 couverts armoriés du XIXème en parfait état se négocient autour de 700 euros. Mais avant d'acheter, il est préférable de bien connaître les différents poinçons, notamment le Minerve apparu en 1838 et toujours d'actualité. Et de savoir qu'à partir de 1950, la fabrication de l'argent s'est mécanisée, et donc, retire aux objets quelque peu de leur splendeur artisanale.

Les ventes de Coulommiers présentent ainsi, 12 couverts estimés 1.200 euros, une coupe de mariage (400 euros), un service à thé (1.800 euros), un petit légumier (750 euros), un timable à piedouche (350 euros), etc...
Les deux vacations généralistes proposent également des bijoux, des montres vintage, des tableaux, du mobilier, des bronzes animaliers, tous de qualité très diverse.

22 et 28 août, Hôtel des ventes de Coulommiers (77120), renseignements: www.interencheres.fr