Hiquily, très cher équilibriste

C'est un sculpteur actuel dont les oeuvres sont de plus en plus recherchées, de plus en plus chères. Une vacation lui est dédiée, au milieu d'autres artistes de la fin du XXème siècle. Prix élevés garantis.
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Né à Paris en 1925, Philippe Hiquily a été rapidement apprécié comme un sculpteur de formes étranges et lisses, un tantinet surréalistes, jusqu'au début des années 1960. Il connaît, ensuite, malgré une production continue, une subite traversée du désert qui s'achèvera progressivement dans la décennie 1980. Aujourd'hui, ses oeuvres sont à nouveau appréciées, avec depuis peu, une cote en hausse fulgurante, objet de surenchères importantes car son travail est soutenu par des galeries internationales de renom.

Ses oeuvres de métal, la tôle et le fer d'abord, l'inox et le bronze après, qui se veulent gaies et sensuelles, sont le plus souvent bâties sur un fragile équilibre d'où un style très personnel. Toutes ces pièces, le plus souvent uniques, parfois en petites séries, font aujourd'hui l'objet d'achats de collectionneurs aisés, surtout pour les sculptures de personnages et les meubles (essentiellement les tables et guéridons), moins pour les dessins-aquarelles (souvent des ébauches) et les peintures (nus féminins).

Dans une vente consacrée aux arts décoratifs de la fin du XXème siècle, Artcurial organise une double vacation le 23 novembre dans son hôtel particulier du Rond Point des Champs Elysées. Dans celle de 20h30 se retrouvent des oeuvres d'Hiquily dont un rare ensemble de mobilier de 1968 composé de six tables modulables, six fauteuils et de 17 chaises pliantes estimé 200.000 euros, une sculpture "l'Iroquois, 1998) pour 30.000 euros ainsi qu'une sculpture en laiton, ISIS 1966, estimée 150.000 euros.

Parmi les autres lots de prestige, on trouve, notamment, une paire d'Obélisques en miroir par Gilbert Poillerat qui devrait partir autour de 100.000 euros, une paire de fauteuils d'André Arbus (40.000 euros), une table basse "Sphère" de Jean Royère (50.000 euros) ou une table basse en altuglass lumineux signé Guy De Rougemont enchérit aux alentours de 60.000 euros.

La première séance débute à 19 heures et propose des pièces, toutes aussi prestigieuses, mais un peu plus anciennes, par exemple un meuble d'appui d'Eugène Printz (50.000 euros), une paire de bergères de Paul Iribe (200.000 euros), une paire de tabourets de Pierre Chareau (30.000 euros), une commode-secrétaire entièrement recouverte de coquille d'oeufs par Marcel Coard (150.000 euros) ou un bureau, toujours en coquille d'oeuf et laque par le même (60.000 euros).

Le 23 novembre, Hôtel Marcel Dassault, Champs Elysées, Paris 8, renseignements: www.artcurial.com
 

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