Les sociétés de capital-investissement foncent sur l'Afrique subsaharienne

Des fonds sont lancés (et pilotés) depuis l'Afrique du sud pour investir sur l'ensemble du continent.
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Directeur exécutif de Musa Capital, William Jimerson est résolument optimiste : « En 2011, les volumes levés en Afrique dans le capital investissement seront supérieurs à ceux de 2010. » Et, précise le responsable, « la tendance restera alors la même qu'au cours des dernières années, les fonds favoriseront les secteurs liés à la consommation ». Selon l'Association du capital investissement dans les marchés émergents (EMPEA), les fonds levés pour des opérations de « private equity » en Afrique subsaharienne ont atteint 1,49 milliard de dollars en 2010, un bond de 56 % par rapport à 2009.

D'après le « Financial Times », le géant américain de capital investissement Carlyle s'apprête à lancer un fonds de 750 millions de dollars dédié à l'Afrique, qui sera piloté par des équipes installées en Afrique du sud, au Zimbabwe et au Nigéria. En février, la banque sud-africaine Standard Bank et la société de gestion britannique Duet Group ont lancé un fonds de 100 millions de dollars visant le Nigéria, le Ghana et l'Ouganda. Le Kenya est aussi une destination très prisée, les fonds s'intéressant notamment aux entreprises du secteur de la santé, en pleine expansion.

Potentiel de l'agrobusiness

Pour l'instant, l'Afrique subsaharienne représente une fraction des investissements de « private equity », 23,6 milliards de dollars ayant été levés pour les marchés émergents en 2010. « L'agrobusiness africain offre pourtant de formidables opportunités pour les investisseurs », affirme William Jimerson, notamment pour ceux qui acceptent de se positionner pour quinze à vingt ans. Directeur général de Emerging Capital Partners, Carolyn Campbell note que le développement des marchés boursiers locaux, ou l'introduction de sociétés africaines à l'étranger (telle la Société Internationale de Plantations d'Hévéas cotée sur Euronext Paris) donnent de nouvelles perspectives aux investisseurs. À terme, ils peuvent vendre des actions par blocs, « ce qui est courant en Afrique, surtout depuis que le Moyen-Orient et l'Asie s'intéressent au Continent ».

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