Barnier demande davantage de « réciprocité » à la Chine dans le secteur financier

En visite à Pékin, le commissaire au Marché intérieur défend le développement des européens dans la banque et l'assurance.
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Pour son premier déplacement en Chine depuis sa prise de fonction, le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, a réclamé plus de réciprocité dans les relations sino-européennes. « La réciprocité est un mot important et nous sommes attachés à la mettre en oeuvre », a-t-il déclaré à quelques journalistes français, après avoir notamment rencontré le gouverneur de la Banque centrale, le ministre des Finances et les présidents des autorités de régulations de la banque et des assurances. Plus précisément, Michel Barnier réclame un meilleur accès au marché chinois pour les entreprises européennes dans le domaine de la banque et de l'assurance qui restent à de nombreux égards fermés aux investissements étrangers (lire ci-contre).

Pour l'instant une banque européenne ne peut pas rentrer dans le capital d'une banque chinoise à plus de 20 %. Le marché de l'assurance reste lui aussi fermé ou limité pour certains produits comme l'assurance auto. Et comme dans les banques, la prise de participation dans une compagnie d'assurance chinoise est limitée.

Michel Barnier souhaite par ailleurs un meilleur accès aux marchés publics ainsi qu'au marché obligataire pour les investisseurs. « Les entreprises européennes en Chine devraient recevoir le même traitement que les entreprises chinoises en Europe » estime-t-il. Ce n'est pas la première fois qu'un commissaire européen se plaint d'une manière officielle des barrières d'entrées pour les entreprises étrangères en Chine. Le thème est récurrent tant parmi les pays membres de l'Union que pour les Etats-Unis. La Chine a été accusée depuis 2008 d'avoir restreint son marché intérieur notamment pour les marchés publics et d'avoir appliqué des mesures qui favorisaient « l'innovation indigène ».

Nouvelle détermination

Le commissaire européen s'est fait le porte-parole d'une nouvelle détermination de Bruxelles sans parler cependant de mesures concrètes à l'encontre de la Chine. « Je suis venu poser le problème et attendre patiemment la réponse », a indiqué Michel Barnier tout précisant, « nous allons nous donner les moyens de cette réciprocité ». L'Union européenne envisage en effet de transposer dans le droit communautaire, le « global partnership agreement » (GPA) qu'elle a signé notamment avec les États-Unis. Par ce texte, les Etats signataires s'entendent sur les secteurs ouverts aux investissements étrangers. Cet accord peut permettre aussi de prendre des mesures de rétorsions si l'une des parties ne respecte pas ses engagements. La Chine s'est engagée à son tour à soumettre en novembre une proposition pour participer au GPA.

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