Les valeurs matières premières conservent un fort potentiel

Le récent recul des produits de base a pénalisé les actions qui y sont liées. Elles se traitent aujourd'hui à des niveaux de valorisation très attractifs.
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Profitant d'une embellie sur les marchés des matières premières, les valeurs actions qui y sont directement liées étaient plutôt bien orientées mercredi. Un rebond qui intervient alors que ces sociétés étaient plutôt à la peine ces derniers temps, dans un contexte de repli récent des matières premières. Preuve en est que depuis le début du mois, c'est bien le secteur pétrolier qui avec une baisse de 6,77 % accuse le plus fort repli sectoriel de l'indice Stoxx 600. Avec des reculs respectifs de 5,76 % et 5,17 %, celui des miniers et de la chimie enregistre les deuxième et troisième plus fortes baisses de ce même palmarès. Est-ce à dire que si le mouvement devait se poursuivre, le recul de ces valeurs pourrait encore s'accentuer ? Pas si évident. On peut, en effet, penser que ces valeurs ont encore un potentiel de hausse car la flambée des cours des matières premières n'a que très peu profité jusqu'ici aux entreprises spécialisées dans ce domaine d'activité.

Découplage

Depuis le début de l'année, les secteurs miniers et pétroliers figurent paradoxalement parmi les moins bonnes performances sectorielles du Stoxx 600. « Il y a un découplage entre l'appréciation des matières premières et les valeurs qui y sont liées. Les majors pétrolières n'ont que faiblement réagi à l'envolée des cours du pétrole car les investisseurs ont tendance à penser que ces périodes se traduisent par une hausse de leur plan d'investissement, ce qui impacte leur cash-flow », explique Zehrid Osmani, responsable de la gestion actions européennes chez BlackRock. Ce dernier souligne par ailleurs que les valeurs minières ont tendance à surperformer le marché en milieu de cycle. Ce qui explique notamment leur sous-performance Outre-Manche sur le FTSE depuis le début de l'année. Lonmin, Kazakhmys, Antofagasta, ENRC ou encore Vedanta figurent ainsi parmi les plus fortes baisses de l'indice depuis le début de l'année. Même constat pour un indice comme le CAC 40 où Arcelormittal (-12 %) enregistre la plus forte baisse sur la même période.

Du reste, « le récent recul de ces valeurs constitue une véritable opportunité à moyen terme, estime Zehrid Osmani, mais à une seule condition : que la croissance économique mondiale à venir se confirme notamment dans les pays émergents et en Chine ». Dans l'hypothèse d'une croissance mondiale 2011 attendue aux alentours de 5 %, il est effectivement intéressant de souligner que les secteurs pétrolier et minier au sein du Stoxx 600 ne se paient respectivement que 8,7 fois et 8,6 les résultats attendus l'année prochaine.

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