Les perspectives du cuivre restent au beau fixe

Le cuivre attire des groupes aurifères comme La Mancha.
Copyright Reuters

Société aurifère au départ, La Mancha, qui a repris les mines d'or d'Areva, commence à miser sur le cuivre. « L'or et le cuivre ont des proximités géologiques, mais c'est surtout la hausse des cours du cuivre qui nous a motivé à nous intéresser à ce métal », explique Dominique Delorme, PDG de la société. Laquelle vient de publier une étude de faisabilité pour un projet cuivre et or dans l'Est du Soudan, où elle exploite le minerai depuis 20 ans, pas très loin des gisements exploités par les Egyptiens du temps des Pharaons.

Sur les 18 fosses exploitées jusqu'alors, une bonne partie seront approfondies, et un pipe-line de 165 kms sera construit pour amener l'eau du Nil. Le projet devrait permettre à la société de passer de 130.000 onces produites par an à 350.000 onces en équivalent or, et donc de venir rejoindre le peloton des acteurs « intérmediaires » de l'or, juste derrière les « majors ». Lesquelles misent également sur le cuivre : Barrick Gold vient de mettre la main sur deux mines de cuivre, dont l'une en Arabie Saoudite, qui montre l'intérêt géologique de cette zone de la Mer Rouge.

Malgré sa dégringolade de près de 10 % depuis son plus-haut, en février dernier, le cuivre a toujours la cote. « Le cuivre sera un des métaux les plus stratégiques dans les vingt prochaines années », assure Dominique Delorme. Selon l'ICSG, le déficit de cuivre devrait représenter 380.000 tonnes en 2011, soit nettement plus qu'en 2010 (250.000 tonnes). Pourtant, le marché du cuivre affiche une certaine nervosité. « Malgré cette situation de déficit, il n'y a pas tellement de raison pour que le cuivre se traite aussi cher (9.027 dollars sur le LME hier). À ce niveau, il est encore au-dessus de son prix d'équilibre », assure un industriel. De l'aveu de l'ICSG, une période d'incertitude s'est ouverte avec le tremblement de terre au Japon, qui déstabilise le quatrième consommateur de métal rouge au monde.

Selon l'ICSG, le déficit de cuivre devrait représenter 380.000 tonnes en 2011.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.