Quand la citrouille devint carrosse !

Les confidences et réflexions de l'animateur de Good Morning Business, la tranche matinale de BFM Radio.

COUP DE BAGUETTE
Qui donc m'a écrit le conte de fée à l'envers ? Parce que vous l'avez vue comme moi, cette grosse citrouille, posée au milieu de votre bureau en rentrant de vacances. La grosse citrouille de la rechute. Sur les derniers jours d'août, je ne comptais plus les acteurs de marché qui me prenaient le bras discrètement: "Stéphane, j'espère que vous êtes mis à l'abri"... à l'abri de quoi ? "Mais de la tempête, mon garçon, de la tempête". Telle la cavalerie de Grouchy égarée dans les plaines de Belgique, la croissance américaine n'était pas au rendez-vous, rien ne sauverait la vieille Europe d'une lente agonie, les marchés allaient le réaliser d'un jour à l'autre. On en était là, quand un matin.... la citrouille devint carrosse. Bon, d'accord, modèle Logan le carrosse, mais quand même, on sentait qu'il pouvait faire un bout de chemin. Qui l'avait amené ? Pourquoi ? Comment ? François Fillon (on a les princes qu'on peut) avait discrètement commencé par relever les prévisions de croissance, sur quoi la commission européenne sorti la grosse caisse et les multiplia d'un coup par deux sur la zone euro, pour provoquer une cascade de communiqués enchanteurs, de la stabilisation du prix des chambres d'hôtel, aux centres commerciaux qui font état d'un mois de juillet "exceptionnel". Dont acte. Le problème, c'est qu'il est aussi saugrenu que la citrouille. On a l'impression qu'il dérange presque, ce carrosse. Vous avez peut-être vu passer ce chiffre hallucinant, 850 milliards de dollars de cash dans les comptes des grandes entreprises américaines. Avant-crise (comme on disait avant-guerre), on pouvait tranquillement s'offrir un joli plan de rachat d'action, gonfler le dividende, s'amuser un peu quoi ! On ne peut plus maintenant, la réforme est passée par là, fini de rire ! La croissance externe ? Les cibles sont rares, et deviennent vite très chères parce qu'on trouve toujours un adversaire à sa mesure. Alors on attend. C'est le problème d'un conte de fée écrit à l'envers, on risque de terminer par "Il était une fois". ... "Il était une fois, une crise qui n'en finissait pas".

DÉTERMINÉS

Commentaire d'un patron, furieusement germanophile, qui rentre de quelques jours en Allemagne: "c'est impressionnant, ils ont faim, ils ont soif ! Je ne trouve pas d'autre image. Avec l'idée que cette fois-ci, personne n'est en mesure de leur donner la moindre leçon". Je vais me permettre de le traduire brutalement: personne n'est en mesure de leur voler leur revanche.

AU FAIT

J'ai lu qu'Éric Woerth "espérait bien" faire partie du prochain gouvernement. Mais bon dieu, pourquoi y tiennent-ils tant ? Quel prix sont-ils prêts à payer ?

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