Derrière la bataille des applis mobiles

Par Jean-Baptiste Jacquin, rédacteur en chef à La Tribune.

Une étude récente de Nielsen aux Etats-Unis, publiée cette semaine par le New York Times, tend à démontrer que les utilisateurs de téléphones mobiles multimédias, les fameux smartphones, téléchargent les mêmes applications qu'ils passent par l'App Store d'Apple ou par l'Android Market, la plate-forme concurrente de Google.

Quelles sont les catégories de ces minilogiciels de services ou de contenus les plus prisées ? Les jeux en premier, la météo en second. Bref, une belle révolution technologique pour retrouver des services déjà en vogue au temps du Minitel. Pas vraiment une révolution... sauf pour le modèle économique. Contrairement à l'époque du 36.15 Météo, France Télécom n'est plus le premier bénéficiaire de ce type de services.

Il se produit aujourd'hui sur le téléphone mobile ce qui s'est passé dans le fixe avec Internet. Les opérateurs télécoms craignent logiquement de voir s'échapper une partie de leurs revenus au profit de ces nouvelles plates-formes commerciales baptisées App Store, Android, Windows Mobile (Microsoft), Ovi (Nokia) ou BlackBerry.

De la même manière qu'ils ont le sentiment que les géants du Net, les Google et autres Amazon, sont parvenus à passer par-dessus leurs épaules pour commercer directement avec les clients finaux, "leurs" clients. Les opérateurs télécoms se doivent donc de devenir éditeurs de logiciels et de plates-formes s'ils ne veulent pas voir leur espace sur la chaîne de valeur se réduire comme une peau de chagrin. Ils s'y emploient, mais la partie est loin d'être gagnée. Car les opérateurs télécoms sont nationaux et leurs concurrents, sur ce terrain, sont mondiaux.

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