CACorico !

Par oprovost@latribune.fr  |   |  313  mots
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Par Olivier Provost, directeur adjoint de la rédaction de La Tribune

Pourquoi bouder son plaisir ? Les résultats qu'égrènent actuellement les grandes entreprises françaises, notamment les quarante champions internationaux qui composent le CAC, montrent que les firmes tricolores ont définitivement tourné le dos à la crise. Les progressions de résultats, parfois multipliés par plus de deux, les évolutions positives de chiffre d'affaires, le redressement spectaculaire des marges : tout concourt à souligner la solidité renforcée des hérauts de l'entrepreneuriat partis de l'Hexagone pour conquérir la planète. Exagération ? À peine. De nombreux patrons, tel Jean-Pascal Tricoire, le souriant dirigeant de Schneider Electric, rappellent à quel point les émergents représentent désormais une place prépondérante dans leur activité et tendent même à remplacer les pays dits matures, plombés par une croissance souvent atone. Dans la finance, si l'assurance a souffert en 2010 - et les chiffres d'Axa après ceux de Groupama en témoignent -, les banques illustrent la sortie du tunnel de l'économie avec des profits plus que confortables. Près de 4 milliards d'euros pour une Société Générale que certains croyaient encore à la peine, presque le double pour un groupe BNP Paribas tout proche de ses records. Le marché ne s'y trompe pas, qui achète ces résultats et propulse le CAC 40 au-delà des 4.100 points. Les 4.332 de la clôture du vendredi 12 septembre 2008, juste avant le fameux week-end qui allait voir la chute de Lehman Brothers, ne sont plus si loin. Et encore Paris est-elle en retard sur les Bourses allemande ou américaine, déjà revenues à des niveaux supérieurs à ceux précédant la faillite de la banque d'affaires américaine, point d'accélération de la crise économique et financière de 2008-2009. Les experts nous avaient prédit le grand retour en grâce des actions. Le marché parisien est en train de leur donner raison.