Pierre Gattaz (Radiall) à la Tribune des Décideurs : "Le choc de simplification ? Il faut faire comme Apple ! "

Par latribune.fr  |   |  421  mots
Ce Lundi 22 avril à 12h30, nous recevions Pierre Gattaz, PDG de Radiall, Président du Groupement des Fédérations industrielles et candidat à la Présidence du Medef.

Pierre Gattaz, Président de Radiall, du GFI et candidat à la présidence du Medef, était l'invité de « La Tribune des Décideurs » cette semaine.

Se qualifiant de « libéral humain », Pierre Gattaz a affirmé son combat pour l'entreprise et l'emploi.

Une bataille qui passe par un triple choc : de confiance, de fiscalité et de compétitivité en réalisant un transfert de 50 milliards d'euros de la dépense publique vers les entreprises.

Que vous inspire la multiplication des naufrages industriels comme ceux de Petroplus et de Florange ?

Ce sont des cas typiques d'une vieille industrie qui n'a pas su ou voulu s'adapter. Dès lors que ces processus de changement sont bloqués, on se retrouve confronté à des problèmes sociaux cinq ou dix ans plus tard. On l'a bien vu avec Good Year en Picardie. Sur le site d'Amiens sud, les équipes se sont mises d'accord pour faire des efforts en échange de la conservation de leur emploi, et ça marche. Sur le site nord, les syndicats n'ont rien voulu entendre et l'on se est plongé aujourd'hui dans une situation dramatique.

Faut-il réformer, supprimer les 35 heures ?

Dans leur ensemble, les chefs d'entreprise ne veulent pas les remettre en question. Quand elles sont bien intégrées dans une entreprise, il faut les garder. Si en revanche, l'entreprise est confrontée à un problème de compétitivité, le dialogue doit s'ouvrir. Plus personne ne peut se permettre dans un pays ouvert comme la France de s'affranchir de cette question.

Regardez les marges de nos entreprises : 26 % contre 38% pour leur concurrentes allemandes. L'asphyxie n'est pas loin. Soit on procède à un transfert massif de charges, soit on renégocie avec les salariés comme l'a parfaitement Renault en disant: oui, on va conserver de l'emploi en France, oui, on va former les salariés, oui on va produire davantage de voitures en contrepartie de quoi on travaillera un peu plus.

Le choc de simplification rêvé de Pierre Gattaz ?

C'est ce qu'a fait Apple. Les ingénieurs ont fait leur aggiornamento en simplifiant la complexité. Un smartphone peut être utilisé par un gamin de cinq ans. Je rêve que le législateur fasse la même chose. Avec des objectifs simples, en supprimant par exemple deux lois pour toute nouvelle loi votée. Nous avons 85 codes en France dont celui du travail qui compte 3250 pages. Fixons nous comme échéance 2020 pour le diviser par deux.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo !

Plus d'informations sur Décideurs TV