Rafale au Brésil : délires sur les transferts de technologies

On entend décidément beaucoup de bêtises sur les perspectives de contrat pour l'avion de combat Rafale de Dassault (avec Thales, Safran, MBDA...) au Brésil. La France aurait consenti pour emporter ce premier contrat à l'exportation du dernier né de ses avions de chasse des transferts de technologie très élevés qui permettrait à terme à Brasilia de produire des Rafale et de les exporter dans toute l'Amérique du Sud. La belle affaire. Certes, le Brésil n'est pas la Chine. En aéronautique, le pays de Lula compte un acteur de poids avec Embraer, quatrième avionneur au monde, derrière Airbus, Boeing et le canadien Bombardier. Mais de là à être capable de réaliser un avion de combat de nouvelle génération, il n'y a pas un pas, il y a un gouffre. Embraer sait faire des avions d'affaires, des avions de transport civil, des avions de transport militaire, des avions d'entrainement militaire... mais des avions de combat, c'est autre chose. Un avion de combat est un produit de très haute complexité, naturellement instable pour pouvoir effectuer des figures de combat aérien, stabilisé par des logiciels de vol extrêmement sophistiqués et par des logiciels pour son système d'arme tout aussi complexes. Il faut des dizaines d'années pour acquérir cette compétence. Les Russes risquent de la perdre, les Britanniques aussi. Ne restent que les Américains... et les petits Français. Savoir construire un avion comme le Rafale sans connaître ses secrets pour voler ne sert pas à grand chose.

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