SAP augmente ses marges malgré la crise

Grâce à une réduction de coûts et un programme de départ volontaire, le géant allemand du progiciel de gestion intégré a réussi à augmenter ses marges.

Si les investissements des entreprises en matière de logiciel sont toujours en berne, SAP a entrevoit tout de même des raisons d'espérer. Le géant allemand du progiciel de gestion intégré a présenté hier ses résultats pour le troisième trimestre fiscal. Le chiffre d'affaires est en recul de 9% (2,508 milliards d'euros), marqué par un repli toujours sévère des ventes de licence d'exploitation. Toutefois, le bénéfice net progresse de 12% (435 millions d'euros) sous l'effet conjugué d'une baisse des coûts d'exploitation et d'un plan de départ volontaire de 2900 personnes. Sur les neuf mois de l'exercice, le paysage est globalement le même : baisse de 7% du chiffre d'affaires (7,482 milliards) et augmentation de 2% du bénéfice net (1,062 milliards).

« Notre croissance du résultat s'est accompagnée de la croissance de notre cash flow et de nos cash flow cumulés, note Pascal Rialland, le président de SAP France.  On atteint 3 milliards d'euros de trésorerie disponible, contre 1,6 milliard fin 2008. Notre activité génère beaucoup de trésorerie disponible, ce qui est assez intéressant par les temps qui courent. Nous avons une marge opérationnelle en croissance de deux points ».

L'amélioration de la marge a été obtenue malgré le recul des ventes de licence d'exploitation et la maintenance associée en décroissance de 3%. « La baisse de 11% de nos coûts d'exploitation est liée à des restrictions budgétaires assez standard comme les réductions de déplacement mais aussi à la réduction du personnel avec un plan de départ volontaire, poursuit Pascal Rialland. Cela s'est traduit par 4% à 5% de départ de collaborateurs dans divers pays ».

Pour résumer, SAP a réduit la voilure pour augmenter ses marges, faire progresser nos liquidités et se donner les moyens de réinvestir lorsque la crise sera terminée. La filiale française, qui a su se positionner sur le marché des grosses PME (plus de 500 millions de dollars de chiffre d'affaires), enregistre de bonnes performances depuis le début de l'année. La Cie, spécialiste du stockage informatique pour les particuliers, l'a retenu pour améliorer sa chaîne logistique. « Au troisième trimestre, nous avons enregistré une forte reprise sur  le marché des PME, note Pascal Rialland. Elles investissent sur les processus qui sont centraux sur leurs activités. Dès qu'il y a un peu de visibilité, les patrons de PME investissent. Ce n'est pas le cas des grandes entreprises ».

 




Au niveau mondial, SAP anticipe un repli de 6% à 8% de ses ventes avec une marge opérationnelle comprise entre 25,5% et 27%. « Le marché du logiciel a changé, souligne Pascal Rialland. Les entreprises n'investissent plus dans de grands projets mais achètent des solutions précises au fil de l'eau ». Cela peut être des solutions de ressources humaines, ou de gestion de la relation client, voire des solutions de pilotage opérationnel et financier, deux domaines qui ont été favorisés par la crise. « Les opportunités d'affaires sont deux fois plus importantes aujourd'hui qu'il y a deux ans à la même époque », remarque Pascal Rialland.

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