
Le postulat de départ est simple : dans la mondialisation, les Francophones seront plus forts ensemble, plus forts ensemble économiquement. États et gouvernements, blocs régionaux et organisations communautaires, acteurs institutionnels et financiers, collectivités locales et entreprises, doivent unir leurs efforts pour définir le périmètre d'une "Aire économique francophone" (AEF). L'enjeu serait de mettre en réseau les différents opérateurs économiques ayant la langue française en partage et de leur fournir un cadre conceptuel pour faciliter leurs échanges.
Une économie-monde en devenir
Ce cadre conceptuel existe déjà. Il a été élaboré par un immense intellectuel français, grammairien des civilisations, penseur de la "dynamique du capitalisme". En 1979, dans son ouvrage Civilisation matérielle, Economie et Capitalisme, Fernand Braudel forge le concept d' "économie-monde", "fragment de l'univers, morceau de la planète économiquement autonome, capable pour l'essentiel de se suffire à lui-même et auquel ses liaisons et ses échanges intérieurs confèrent une certaine unité organique" .
La Francophonie représente une économie-monde en devenir. Les critères de distinction braudéliens sont réunis : elle forme une aire géoéconomique aux limites stables, un écosystème politique, économique, linguistique et culturel, comme la Méditerranée à l'époque de Philippe II.
Un réseau de "métropoles économiques francophones"
Le monde francophone est polarisé autour d'une "ville-monde", Paris, 12 millions d'habitants, de plusieurs métropoles économiques régionales comme Kinshasa (9,7 millions d'habitants), Alger (6,4), Hanoï (6,3), Abidjan (6,1), Montréal (3,9), Dakar (3,2), Bruxelles (2,1) et de métropoles économiques sous-régionale comme Tunis, Lyon, Beyrouth, Rabat ou Marseille, peuplées chacune environ de 2 millions d'habitants.
A leur échelle, ces centres urbains centralisent et répartissent "les informations, les marchandises, les capitaux, les crédits, les hommes, les ordres", comme l'écrivait Fernand Braudel. Carrefours d'échanges commerciaux, intellectuels et médiatiques (produisant des informations en français et les distribuant via différents canaux dans leur sphère d'influence), ces métropoles économiques francophones (MEF) devraient être mieux reliées entre elles par des liaisons aéroportuaires et numériques densifiées, de façon à optimiser la circulation des hommes, des biens, des services et des capitaux dans l'Aire économique francophone.
Des espaces continentaux et ultramarins en dialogue
La Francophonie ne forme pas un bloc géographiquement uni à l'échelle de la planète. Ses composantes sont, pourrait-on dire, dessoudées. Le français est parlé (comme langue maternelle, administrative ou mineure) dans plusieurs zones continentales : la zone "Europe", la zone "Afrique centrale de l'Ouest", la zone "Amérique du Nord" et la zone "Asie-Pacifique", auxquelles s'ajoutent les collectivités françaises ultramarines.
Ce sont ces zones qui, impliquées dans un projet de coopération macroéconomique global, pourraient former une véritable économie-monde francophone. Tous les leviers de coopération devraient être actionnés : co-localisation de projets productifs, mutualisations de ressources, création des sociétés d'investissements à l'échelle de la Francophonie, agrégation de PME francophones innovantes, montage de circuits performants d'import/export, Erasmus francophone, passeport de la Francophonie économique, etc..
Selon Adam Smith, c'est la division du travail qui, en décuplant la force productive, est la cause de la richesse des nations . L'interdépendance économique entre les différentes zones continentales et ultramarines francophones "productivement spécialisées" est de nature à générer de la valeur économique partagée.
La langue française comme liant
Le liant de ce grand dessein francophone de prospérité commune est naturellement la langue française, langue de culture et de diplomatie, mais aussi langue entrepreneuriale d'avenir, parlée par 60% par des jeunes de moins de trente ans, apprise par 100 millions d'élèves chaque jour et troisième langue la plus utilisée sur Internet. Partager une langue est un facilitateur transactionnel puissant. La langue française, magnifique monnaie-d'échange humains, pourrait devenir l'axe fluide et lumineux d'une interdépendance économique solidaire entre ses centaines de millions de locuteurs.
L'Aire économique francophone, démographiquement très dynamique, espace coopératif d'une économie-monde en devenir, pourrait être doté d'une "Organisation de coopération économique francophone" (OCEF), ainsi que d'une monnaie virtuelle facilitant les échanges et d'un corpus de normes juridiques et techniques communes.
Une aubaine économique pour la France
Cette démarche constructive pourrait faire de la Francophonie une terre de croissance où les Francophones africains, européens, asiatiques, américains et océaniens ?uvreraient à un développement mutuel bien compris pour améliorer la compétitivité des régions économiques francophones avancées et lutter contre la pauvreté des régions francophones moins avancées.
Ce pacte "gagnant-gagnant" réveillerait les "énergies dormantes" de la Francophonie qu'exaltait Léopold Sédar Senghor, et lui donnerait un nouveau souffle. Emploi, croissance, innovation, démographie : la Francophonie est une aubaine économique pour la France. Elle est peut-être même l'une de ses bouées de sauvetage.
Je suis chargée d'un projet intitulé "Faire de la Francophonie un levier de développement local" et j'aimerais échanger avec vous sur les divers aspects de la francophonie.
Merci,
Pourtant, l?idée d?un volet économique pour la francophonie n?est pas du tout farfelue. Mais ne l?érigez surtout pas en amas de fonctionnaires mais en association libre et ouverte au monde commercial et francophile avec un soutien bienveillant mais pas débordant de la France et de la Suisse. Surtout au lieu de combattre la concurrence allemande, il faut l?infiltrer. Evitez comme siège de l?organisation Paris, Strasbourg ou Ouagadougou et choisissez plutôt Zurich, la capitale économique (dynamique et germanophone) de la Confédération Suisse (ou à la limite une ville allemande comme Sarrebruck, Trêves, Aix-la-Chapelle?.. ou Berlin !). Quant au choix des dirigeants, pour une fois ne vous adressez pas aux diplômés de l?ENA. Donnez la priorité à un Suisse bilingue qui aime bien la France mais qui a bien compris qu?au-delà de la Francophonie ils existent d?autres mondes à approcher (par exemple par le biais du bilinguisme : une formule à promouvoir sur tous les marchés commerciaux et culturels: Je pense également à la promotion du bilinguisme franco-russe qui est tellement nécessaire: Ecoutez une conversation franco-russe en anglais et vous sauriez vite pourquoi !).
On ne peut pas comparer avec par exemple, les restes de l'empire espagnol où là les gens parlent vraiment espagnol partout. L'empire français est mort trop jeune à cause de la décolonisation et n'a pas eu le temps d'imprimer sa marque culturelle, il y a une francophonie de façade qui pourrait disparaitre si les états africains le décidaient, par exemple en changeant progressivement le français pour l'anglais en langue à l'école.
Le Français aurait pu gagner sur bien des terrains( hors des anciennes colonies) s'il s'était réformé( par exemple devenir comme langue "logique" mondiale, d'apprentissage pour appréhender le sens avec même une utilisation en informatique), malheureusement l'archaïsme de ses institutions a figé toute évolution. En fait la dernière fois que le Français a fait un bond dans les demandes d'apprentissage, c'était quand Chirac s'était opposé à Bush au sujet de l'Irak.
Une langue sert d'abord à communiquer de façon courante concise et précise, bien des gens l'oublient. En France, on a tendance ainsi à remplacer les termes français par leurs équivalents anglais si ceux-ci sont simplement.. plus courts( gain de productivité, de syllabes, de rapidité ). Le Franglais est ainsi l'avenir de la zone, le français classique est déjà dépassé.
-Il ne faut pas confondre les pays membre de la Francophonie (beaucoup d'ex-colonies) et pays Francophone !
Et enfin encore faire la distinction dans ces meme pays Francophone ou certains utilisent le Français très peu et d'autre comme langue seconde ou première !
Par exemple le Vietenam cité dans l'article (Hanoi) n'est pas du tout crédible, personne ou presque ne parle encore Français au Vietnam à part des vieux de plus de 80 ans et encore !
Enfin en Afrique on a des divers degrés de Français : en cote d'Ivoire il y a beaucoup d'Ivoirien dont la langue maternelle est le Français. Au Maroc le Français et la langue seconde et de travail et pour certains dans les grande agglomérations la langue maternelle (phénomène nouveau chez les enfants de famille aisé qui souhaitent que leurs enfant étudient dans les écoles privés Françaises)
Quand est-t-il des autres pays d'Afrique ? ....
On peut rêver, mais le chiffres annonçant le nombre de locuteurs francophones est faux car sans fondement. De plus il n 'y a aucune volonté politique de promouvoir le français.
La France abandonne le français comme langue de travail dans les institutions internationales , dans les brevets... La liste est longue. Quand les états africains réaliseront qu' avec le français vous n 'allez nulle part, ils passeront à l'anglais.
Un zéro de trop...
Concentrez-vous plutôt sur les vraies villes francophones, qui le sont encore mais dont rien ne garantit qu'elles le seront encore demain, je pense notamment à Alger, Casablanca (que vous avez mystérieusement oubliée dans votre article) et Tunis, qui sont encore indubitablement des villes francophones, mais dont rien ne garantit qu'elle le seront encore dans 30 ans, surtout maintenant que l'odieuse loi Fioraso d'anglicisation des universités française a été votée.
Lui se connait,il travail à l'administration et connait tous les problèmes de l'Afrique.
Quel gachis de ne le pas envoyer comme gouverner au Mali,Madagascar,Haiti,etc.etc.
(bien notre mentalité à nous...)
Pierre,mère Teresa,etc. du tiers monde nous proposent des nouvelles formules,alliances,etc.etc.
A part la France,Belgique,Lux,Suisse,Canada,tous les autres Pays ou ex colonies sont en déroute
ou à la faim.Haiti,Madagascar,Sénégal,Cote d' Ivoire,etc.etc. Avec quel culot proposer de faire
des alliance avec des Pays à la faim ? Ou notre prophète a des pensées malsaines comme p.e.exploiter,gaspiller les ressources,les rendre exclaves (crédits,technologies,etc.etc.) ou les
soumettre aux votations en faveur à l'ONU ?
En plus la francophonie est agonissant,le commerce parle anglais et meme les anciennes
colonies se sont tournées vers l'anglais.
La France actuelle à part les armes et dérivés,n'a rien à proposer.C'est la Chine qui dicte la
loi sur 90 % des produits....
Merçi prophète de nous avoir donné l'occasion de passer 2 minutes à vous lire.