« Arrêter de vivre dans le déni pour enfin réformer la France » (Hubert Védrine)

L'ancien conseiller de François Mitterrand (1981-1995) et ministre des Affaires étrangères (1997-2002), vient de publier un essai, La France au défi (Fayard). Pour La Tribune, il détaille sa vision d'une «Realpolitik», tant en politique intérieure - il appelle à un consensus temporaire réformateur - que pour faire avancer l'Europe*.
Hubert Védrine était l'invité de La Tribune et de la FNTP lors de la «matinale des travaux publics», mercredi 14 mai. / DR

LA TRIBUNE - Dans votre dernier livre, La France au défi (éd. Fayard, 2014, 174 p.), vous expliquez que la France souffre surtout d'un manque de compétitivité psychologique. Que voulez-vous dire ?


HUBERT VÉDRINE - Le premier handicap de la France est qu'elle ne croit plus en elle-même. Notre pessimisme nous empêche de nous réformer pour avancer. Les études montrent que nous sommes plus pessimistes que les Afghans ! Cet état d'esprit est lié à la situation économique, mais pas seulement.

Bien sûr, la France souffre du poids des dettes, de sa trop lourde fiscalité, du manque de compétitivité des entreprises. Les Français sont inquiets par le chômage, la peur du déclassement, la bureaucratie qui ronge les entreprises. Ils oublient, en revanche, que la France a énormément d'atouts, c'est un pays dynamique, innovant, qui reste une grande puissance. En réalité, les causes de ce pessimisme sont plus profondes. Les élites dirigeantes sont prétentieuses et souffrent d'un sentiment de vexation.

C'est-à-dire ?

Les élites vivent mal les mutations du monde et la perte d'influence de la France. La «fille aînée de l'Église», la patrie glorieuse des droits de l'homme, a toujours donné des leçons à tout le monde. Aujourd'hui, alors que son rayonnement diminue, elle est incapable d'en recevoir et de s'inspirer de ce qui marche ailleurs, y compris dans le domaine économique. Quand on n'a plus un rôle spécial, on passe de la prétention à la déprime. Et on remet tout en question.

Depuis une vingtaine d'années, les intellectuels médiatiques s'adonnent à l'expiation sur l'esclavage, la collaboration... Il y a une différence entre la lucidité historique, qui est nécessaire et bienvenue, et un discours de culpabilité permanente. La France est devenue une nation meurtrie et mal à l'aise, bloquée dans ses vieux schémas de pensée. Cela la rend incapable de se projeter dans l'avenir, de changer son mode de fonctionnement, et donc de mettre en oeuvre les réformes profondes dont elle a besoin.

Quelles solutions proposez-vous ?

Premièrement, arrêter de vivre dans le déni pour comprendre qu'il faudra réaliser nous-mêmes les grandes réformes nécessaires. Nous devons cesser d'attendre un scénario magique de l'Europe ou le retour miraculeux de la croissance. Il faut agir. C'est pourquoi je pense qu'une coalition temporaire entre majorité et opposition, sur un bloc de réformes clés, est une bonne solution.

L'objectif est de ramener la dépense publique à un niveau raisonnable, c'est-à-dire à la moyenne des pays de la zone euro. Pour y arriver, la France a besoin de cinq à dix ans de réformisme dynamique. Il faut simplifier le millefeuille territorial, trop coûteux et trop complexe. Faire une grande réforme de la santé. Sur l'immigration, il faut une politique raisonnée et équilibrée de gestion des flux.

Nous avons aussi besoin d'écologiser la société en profondeur. Mais comme le dit Ségolène Royal, l'écologie ne doit pas être punitive. Ni réservée aux seuls écologistes politiques, qui par sectarisme enferment le débat dans des postures qui ne séduisent que quelques pourcents de l'électorat.

L'union que vous préconisez est-elle possible ?

C'est infernal d'être condamné à l'immobilisme à cause des blocages politiciens. Je ne parle pas d'une union nationale comme en 1917, ni d'une coalition à l'allemande, car il ne s'agit pas de notre culture politique. Une cohabitation comme la France a connu sous François Mitterrand (1986-1988 et 1993-1995) et Jacques Chirac (1997-2002) n'est pas non plus la solution.

Les querelles d'appareils ne devraient pas verrouiller les décisions politiques. La droite, qui n'a pas réussi à faire les grandes réformes de structure quand elle était au pouvoir, donne l'impression maintenant d'attendre que la gauche se plante pour se planter à son tour. C'est absurde !

Pourtant, sur certains sujets, la gauche et la droite ont été capables de mener de grandes politiques qui perdurent dans le temps, quel que soit le parti au pouvoir. La politique étrangère, la défense, l'aménagement du territoire, les infrastructures et la politique familiale ont pu être dans le passé des domaines de consensus. Aujourd'hui, il s'agit d'abord de ramener la dépense publique, qui nous condamne à une fiscalité asphyxiante, au niveau moyen de la zone euro. 

La gauche elle-même semble divisée sur les solutions...

Il y a depuis l'origine deux gauches : une gauche radicale et une gauche réformiste. Elles s'affrontent depuis longtemps, et cela continue aujourd'hui. La chute de Dominique Strauss-Kahn, en 2011, a laissé orphelin le courant sociallibéral de la gauche française. La ligne Valls qui représentait 7% à la primaire de l'automne 2011 est encore minoritaire au sein du PS. La croyance qu'il suffit de consommer plus pour relancer l'économie est enracinée.

L'État providence était une nécessité historique mais a dérivé depuis quelques décennies. Il existe aujourd'hui une coalition du statu quo qui tente d'empêcher le couple Hollande-Valls de moderniser le pays. Elle se compose de personnes influentes au PS, dans les syndicats et à la gauche de la gauche. Pourtant, l'idée que la France doit absolument se réformer n'est pas une opinion, c'est une nécessité. La Cour des comptes ne cesse de le répéter inlassablement. 

Arnaud Montebourg est-il un bon défenseur de l'industrie française ?

Il est trop emporté et il lui arrive, à intervalles réguliers, de faire des déclarations contre-productives. Mais, il croit en l'industrie, en l'entreprise et en la nécessité de la production. Au sein du PS, il ne fait pas partie de ceux pour qui le monde de l'économie et de l'entreprise est étranger et hostile.

Cette situation de division à gauche pourrait-elle aboutir à une dissolution de l'Assemblée nationale ?

Je n'en sais rien mais cela me paraît très improbable, car le PS perdrait à coup sûr les élections législatives. François Hollande ne semble pas être un joueur de poker. Et d'ailleurs, lorsque Jacques Chirac a dissous l'Assemblée nationale en 1997, il pensait gagner.

Mais si un jour les parlementaires socialistes refusent de soutenir sa politique, le président de la République n'aura que deux solutions : soit changer de ligne et faire appel à quelqu'un comme Martine Aubry ; soit dissoudre l'Assemblée avec le risque d'avoir à nommer le chef de l'opposition à Matignon. Compte tenu de l'impératif de réformes, celui-ci serait à son tour vite impopulaire.

Que pensez-vous de la réforme territoriale qui s'accélère ?

Tout le monde dit qu'elle est indispensable car il faut simplifier le millefeuille territorial. Mais elle va être très compliquée à décider. Cela dit, je pense que la priorité devrait rester aux grandes réformes économiques dans les années qui viennent.

Les élections européennes approchent. Comment analysezvous le rapport des Français à l'Europe ?

Les Français ne comprennent pas son utilité et s'en désintéressent. Le monde politique parle de l'Europe soit pour la rendre responsable de tous les maux, soit pour attendre d'elle des solutions miracle. La Commission européenne est critiquable, mais pas quand elle joue le rôle qu'on lui a confié par les traités. Les débats sur l'Europe mélangent tout. On attend tout et n'importe quoi de l'Europe. Il faudrait clarifier tout cela pour préciser ce que fait et ce que ne fait pas le Parlement européen.

Les Français sont-ils devenus majoritairement eurosceptiques ? 

Ne confondons pas les eurosceptiques et les eurohostiles ! Ce mot est employé sans précaution pour désigner les uns comme les autres : Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ne sont pas des eurosceptiques mais des eurohostiles.

On annonce 60% d'abstention aux élections. Il me semble qu'en Europe, on compte de 20 à 25% de vrais antieuropéens, c'est-à-dire des gens qui veulent s'affranchir de toutes les règles de Bruxelles et sortir de l'euro. Il y a une petite minorité d'européistes convaincus, surtout parmi les médias et dans le monde économique. Les autres, à commencer par les abstentionnistes, sont d'une façon ou d'une autre des sceptiques, c'est-à-dire ni pour ni contre, mais désabusés.

Il faudrait clarifier le système européen sur le plan institutionnel et géographique. Expliquer que «plus d'Europe» ne veut pas forcément dire «moins de France». Et réorienter l'action de l'Europe vers ce qui permettrait de mieux défendre nos intérêts vitaux dans l'ensemble du monde. En revanche, stigmatiser les anti-européens et les gens qui votent Front national est contre-productif, car ces gens veulent précisément provoquer un choc.

Les tensions en Ukraine et, plus généralement, entre la Russie et l'Occident, marquent-elles un retour de la Guerre froide ?

N'allons pas jusque-là et n'oublions pas que les Occidentaux récoltent un peu ce qu'ils ont semé. Depuis la fin de l'URSS, en 1991, ils ont traité la Russie avec mépris. Ils ont ignoré le traumatisme profond d'un peuple qui a perdu 40 % de pouvoir d'achat avec l'effondrement de son régime et a été humilié. Cela a créé une rancoeur.

Poutine est condamnable, mais il traduit ce sursaut russe. Je ne pense pas qu'il veuille reconstituer l'empire, mais il veut affirmer la puissance retrouvée de son pays. En Géorgie et en Crimée, il a sauté sur l'occasion. Il a su profiter des fractures de ces pays, de diverses provocations maladroites et de l'indécision des États-Unis et de l'Europe.

Les États-Unis s'intéressent moins au Vieux Continent. La Russie se montre agressive. Est-ce une opportunité pour l'Europe de s'affirmer comme une puissance diplomatique ?

Cela devrait l'être ! Puisque les ÉtatsUnis étaient moins sourcilleux sur l'Otan, on aurait pu en profiter pour renforcer le poids des Européens dans cette institution. Cela aurait pu être complété par une vraie «Realpolitik» européenne avec la Russie.

Mais les Européens sont mal à l'aise avec les rapports de force. Ils croient en l'ONU, à la société civile, aux gentilles ONG contre les méchants gouvernements..., hésitent à bâtir une «Europe-puissance», au risque de devenir une grande Suisse.

En dépit de cela, l'Europe a besoin que quelques pays moteurs, comme la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, impulsent une vision qui entraîne les autres. Car on ne peut pas décider d'une politique étrangère à 28.

Quelle place doit avoir la Grande-Bretagne dans l'UE ?

Nous devrions l'encourager à rester car elle est indispensable pour la défense, la politique étrangère et la finance. Quitte à lui céder, en accord avec Angela Merkel, quelques concessions, comme le retour de quelques compétences communautaires soigneusement choisies.

En échange, la Grande-Bretagne devrait s'investir dans la politique étrangère et la politique de défense pour renforcer le poids de l'Europe. Il faut avoir une vision d'ensemble. Vu de Moscou ou de Pékin, une Europe sans la GrandeBretagne pèse encore moins.

Le monde est-il plus dangereux aujourd'hui qu'il y a vingt ans ?

Non. Il est plus instable, plus chaotique. Il y a beaucoup de tensions, partout, beaucoup de compétition, beaucoup de conflits locaux mais qui ne vont pas se généraliser. Le monde est plein de risques variés qui doivent être appréciés finement, au cas par cas.

N'oublions pas non plus le compte à rebours écologique et les mouvements démographiques. Mais la situation n'a rien à voir avec le xxe siècle, ses guerres mondiales et la Guerre froide. Il ne faut pas confondre : le monde actuel est imprévisible et manque d'ordre, mais il n'est pas globalement plus dangereux.

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* Hubert Védrine était l'invité de La Tribune et de la FNTP lors de la «matinale des travaux publics», mercredi 14 mai. 

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Commentaires 82
à écrit le 25/05/2014 à 15:38
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Je pense que ce que dit Hubert Vedrine n’est pas constructif. Prenons un exemple: prenons a employe français qui se fait licencier après 30 ans passer a construire des voitures sur une chaine de production. Quel est l’avenir de cette personne? Commen...

à écrit le 25/05/2014 à 12:07
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il va écrire un livre sur ce qu'il aurait du faire quant il avait le pouvoir... N importe quoi !

à écrit le 25/05/2014 à 12:07
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il va écrire un livre sur ce qu'il aurait du faire quant il avait le pouvoir... N importe quoi !

à écrit le 25/05/2014 à 9:17
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Ce monsieur a toujours été extrêmement clair. Est il de gauche ou de droite ? Peu importe, ce qu'il dit me parait si fondé de sens. Védrines for President. Pourquoi pas ?.

à écrit le 24/05/2014 à 22:07
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Après demain, on retrouvera son livre dans les boîtes de céréales ou dans les cartons de couches pour bébé.

à écrit le 24/05/2014 à 21:39
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A la place, tu es obligé de vivre sur le passé et de vendre un énième livre qui explique tes insomnies. Il te faudrait un secrétariat d'état. Hollande ne peut pas te créer un poste ?

à écrit le 24/05/2014 à 19:38
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Mefisto a écrit le 24/05/2014 à 16:10 : On pourrait croire que M. Védrine est passé...au service de la puissance de l'argent que Mitterrand son patron réprouvait par-dessus tout. Et bientôt on ne serait pas étonné de le voir plongé dans les délice...

à écrit le 24/05/2014 à 19:09
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Et surtout arrête de vivre à nos crochets.

le 24/05/2014 à 21:54
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(Tout court)

à écrit le 24/05/2014 à 14:49
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Une girouette. Parler pour dire le contraire de ses convictions d'antan. Ce n'est pas signe ici d'adaptation pragmatique mais d'un effroyable cynisme. Au surplus et comme souvent le personnage se pétrifie dans la vision dépassée et populiste qui étai...

à écrit le 24/05/2014 à 13:56
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ce qui es tun comble , est qu il faut réformer en direction du peuple mais jamais nos dirigeants , comme si eux ne sont pas dans le coup , apres nous voyons ceux qui ce passe des condamnations et d autres passe a la trappe sous couvert de protection ...

à écrit le 24/05/2014 à 13:50
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avant de réformer la france il faudrait reformer nos gouvernements et autres .1 qu ils quitte l élysé . et intiegre des bureaux normaux .2 ceux qui siège au parlement absences sans motif valable ou peu présent dehors. 3 pas plus de deux mandats pour ...

à écrit le 24/05/2014 à 12:34
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brillante analyse , élire un psychiatre pour le pays qu'un président semble la solution , enfin sur les partis politique , degaulle n'aimait pas les partis mortifere de la IVeme république , hors aujourd'hui on nage dans le trop plein et la detestati...

à écrit le 24/05/2014 à 10:28
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C'est un bien joli roman philosophique ; plutôt copieux dans le si vaste ouvrage qu'il dépeint et alors que le passé récent ne montre pas l'ombre d'une telle rupture d'avec ce non dédit. L'homme providentiel est ce que notre histoire nous montre qui ...

à écrit le 24/05/2014 à 9:57
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Quand un politique qui a fait carrière... se met à philosopher et a remettre un peu d'éthique dans sa réflexion...

à écrit le 24/05/2014 à 9:53
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Enfin, un discours intelligent, c'est rare à gauche !...

le 24/05/2014 à 11:30
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Oui, mais cette gauche là n'existe plus, c'est du musée maintenant.

à écrit le 24/05/2014 à 9:28
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Nous faisons une erreur fondamentale en ignorant le role de l'énergie. Il y a le travail, le capital ET l'énergie: l'énergie remplace le travail en utilisant l'outillage (le capital) et réduit la quantité de travail nécessaire pour une même productio...

à écrit le 24/05/2014 à 8:52
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Beaucoup de bla bla c'est l'heure de la sieste. On protège ses arrières et on est en attente d'un poste bien payé sans travail bien entendu. Fraise des bois à compris son appel du pied entre amis ça s'arrange toujours.

à écrit le 24/05/2014 à 8:50
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Aucune réforme ne sera possible tant que les français ne seront pas réconciliés avec leurs prélèvements obligatoires. La mère des réformes consistera à modifier ce système séculaire de séparation des recettes et des dépenses (qui n’est rien de moins ...

le 24/05/2014 à 9:35
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Il ne s'agit pas uniquement de niveau des prélèvements, mais aussi de la base d'imposition. Les prélèvements sur la consommations sont plus efficaces que ceux sur la production.

le 24/05/2014 à 13:57
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Les Francais seront reconcilies avec les prelevements lorsque ceux-ci seront a nouveau dedies a des missions evidentes auxquelles on adhere par nature : education, justice, police, defense, infrastructure. Or aujourd'hui les prelevements servent a...

à écrit le 24/05/2014 à 8:49
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N'acheter pas son livre. Tout ce qui est dedans a déjà été écrit par les dizaines de ministres socialistes depuis Mitterand.

à écrit le 24/05/2014 à 8:37
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Parfaitement dit : on réforme quoi et comment exactement ? Dans quel but ? Védrine participe au brouillard ambiant. Je ne vois rien de neuf dans ce qu'il "propose" (?) ici.

à écrit le 24/05/2014 à 8:33
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Il est formidable. Hubert prochain premier ministre après la raclée de demain. Gros bisous Hubert.

à écrit le 24/05/2014 à 8:19
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Il est très mal place pour s exprimer sur le sujet, il a contribué avec les socialistes a notre situation catastrophique

à écrit le 24/05/2014 à 8:11
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Comme dans le livre de Sociétal 2014 "la fin du déni", on envisage de réformer quelque chose, mais quoi? On n'évoque jamais le role de l'énergie pour alléger la fiscalité du travail.

à écrit le 24/05/2014 à 8:03
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tres bonne analyse sur la russie .il est certain que les desordres en ukrainee sont dus aux promesses ,non tenables , faites par l'europe ET LE toutou d'obama qu'est devenu notre président

à écrit le 24/05/2014 à 6:41
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Oui, nous pratiquons encore l'esclavage: l'énergie correspond à nos esclaves modernes que nous utilisons sans en reconnaitre les bienfaits et ces esclaves vont nous jouer un mauvais tour, et bientôt.

à écrit le 24/05/2014 à 1:29
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C'est facile a dire quand on a assez d'argent pour vivre confortablement meme dans les grandes périodes de crise comme celle que nous vivons.

à écrit le 23/05/2014 à 23:48
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Question toute bête : c'est vrai que ceux qui votent les taxes et impôts comme ce Monsieur en son temps s'obligent à ne pas - ou pratiquement pas - en payer eux-mêmes ?? Et cela toute leur vie même en retraite ? je voudrais qu'on m'explique.

le 24/05/2014 à 0:08
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C'est malheureusement exact, au moins en partie. Par exemple, entre autres les indemnités des députés/sénateurs ne sont pas imposables. Les cumulards font des déclarations différentes selon les mandats. Etc....

le 24/05/2014 à 10:34
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@Rouge. Mais alors c'est du cynisme de faire payer les autres et ne pas payer soi-même ou bien ? Moi qui croyait à une République exemplaire.

à écrit le 23/05/2014 à 21:54
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Excellente vision de la situation , sans aucun parti pris, mais H. VEDRINE est plus un commentateur qu'un acteur. Dommage !

à écrit le 23/05/2014 à 21:41
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Ce qui est malheureux, c'est que pour qu'un socialiste ait une bonne analyse de la situation, il faut qu'il ne soit plus au responsabilité !!!

le 24/05/2014 à 3:07
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@lyon69: c'est plutôt que maintenant que cela sent de plus en plus le roussi, il cherche à désengager sa responsabilité et à se tenir à l'écart du PS.... on ne sait jamais ce qui pourrait se passer si les gueux montent au chateau :-)

le 24/05/2014 à 8:15
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Védrine est dans la tradition diplomatique française mon patoune, ça nous change de la ligne actuelle : atlantiste et botulienne !

le 24/05/2014 à 8:49
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Votre éclairage nous a manqué. Grâce à vous je n'allume plus les lumières. Et hop + 9.

le 24/05/2014 à 8:55
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@lyon69 : cet adage tout à fait exact ne s'applique pas qu'au socialiste...il s'applique à tout homme politique

le 24/05/2014 à 17:11
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@carpickbt: il semblerait que tu commenbtes pour te donner l'illusion que tu existes plutôt que pour participer au débat :-) Cela dit, tu connais mal l'histoire de France, car cette attitude atlantiste est relativement nouvelle. Faut-il seulement rap...

le 24/05/2014 à 17:56
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Mon patoune, venant d'un "ancien" comme toi, ton propos est surprenant : toute la 4ème république a été atlantiste. Et Scooterman 1er est un ancien "young leader" de la French American Foundation ! Alzheimer ?

le 24/05/2014 à 20:48
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@craprucks: ma 1e réponse a été censurée, mais pour faire court Scooterman 1er est un ces dirigeants relativement nouveaux qui en effet sont vassalisés aux US. Je suis pro nos intérêts et pas ceux des US, des Russes, des Chinois ou autres :-)

le 25/05/2014 à 7:12
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Et tu crois que c'est en veau-tant aux élections d'un parlement croupion, sorte de refuge pour politiciens déclassés, que tu la feras naître ton "Europe puissance" mon patoche ? Laisse-nous rire ! L'UE est une création américaine et le TAFTA ainsi qu...

à écrit le 23/05/2014 à 21:00
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Vive la gérontologie! Marre ! on est gouverné que par des vieux machins ! aucun espoir de sang frais avec ça !

à écrit le 23/05/2014 à 20:57
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C est un très bon commentateur Tous le monde ou presque connaît les réformes a faire Le problème vient de notre classe politique malhonnête pourri jusqu a l os qui ne pense qu a garder ses postes Vive Robespierre

le 23/05/2014 à 21:11
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Pour parler et donner des leçons, il est parfait.

le 24/05/2014 à 8:59
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@Pierre : les politiques ne gardent leur poste que parce qu'on vote pour eux. Le peuple français a les politiques qu'il mérite...

à écrit le 23/05/2014 à 19:25
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on devrait faire une réforme / juger devant un tribunal les politIques qui ont mal dirigé le pays depuis des années.

le 23/05/2014 à 20:06
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on devrait les rémunérer AUX RESULTATS !! DUR ! DUR !!

le 23/05/2014 à 20:28
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Une sorte de Tribunal de la Haye franco-français ?.....

le 24/05/2014 à 9:20
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Ca suppose qu'on définisse d'abord ce que signifie "mal diriger le pays"...et là il n'y a pas consensus...

à écrit le 23/05/2014 à 19:04
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Il est dans le besoin ou il veut qu'on ne l'oublie pas ?

à écrit le 23/05/2014 à 18:38
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Pourquoi des indemnités non-imposables pour les uns et pas pour les autres ? Je croyais que nous étions tous égaux devant l'impôt.

le 23/05/2014 à 19:10
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ce sont les conditions des hauts fonctionnaires, ils ne payent pratiquement pas d'impôts, au plus vous touchez, au moins vous payez

le 24/05/2014 à 9:10
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En vérité on recrute de moins en moins de hauts fonctionnaires car ce statut n'a aucun intérêt pour les postes de cadre supérieur. Malgré ces artifices, les personnes recherchent des contrats de droit privé...

le 24/05/2014 à 9:17
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Malgré ces artifices il est beaucoup plus intéressant de se faire embaucher sous contrat privé quand on veut travailler comme cadre supérieur dans l'administration....Demain nous n'aurons plus que des généraux et quelques enseignants derniers aux con...

à écrit le 23/05/2014 à 18:28
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pourquoi il a rien fait depuis 30 ans ? j'espère que personne n'achètera son livre, il se moque du monde. il doit toucher encore en plus une rente à vie payé par le contribuable en tant q u'ancien ministre. Il devrait y renoncer pour faire baisser la...

à écrit le 23/05/2014 à 18:28
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Un parlement à Strasbourg .... déménagement à Bruxelles ... toutes 4 semaines .... il faut arrêter toutes ces conneries là .... que les contribuables payent .... voir virer tous ces "princes" ! Marine est loin d’êtr...

à écrit le 23/05/2014 à 18:26
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"Le premier handicap de la France est qu'elle ne croit plus en elle-même. " Gonflé le Hubert ! Mais les structures politiques de l’UE sont celles d’une entité avec son exécutif, son parlement et son institution judiciaire fondant sa légitimité sur u...

à écrit le 23/05/2014 à 18:21
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il l'a réformée la France quand il était ministre??? Qu'il la ferme ça nous fera des vacances

à écrit le 23/05/2014 à 18:01
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On va passer un beau dimanche. Ce sera un peu nuageux chez moi mais ce sera un beau dimanche. Je t'embrasse Hubert. A dimanche soir, toi et ta tête liftée, tu nous feras la promotion de ton livre. Pense à appliquer 95% de réduction si tu veux en ...

le 23/05/2014 à 18:22
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il faudrait qu'il me paie pour que je prenne son bouquin.

à écrit le 23/05/2014 à 17:56
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MON CHOIX EST FAIT .... VOTE BLANC !

le 23/05/2014 à 19:11
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VOTE BLANC PAS PRIS EN COMPTE, contrairement à ce qui a été annoncé !!

le 23/05/2014 à 20:30
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Alors je vote Tymochenko !

le 23/05/2014 à 21:01
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vous avez raison! elle est plus attrayante que ce machin...

à écrit le 23/05/2014 à 17:56
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C'est un homme souvent plein de bon sens, qui analyse bien les choses. Mais sur les 'élites' qui sont vexées car la France est pleine de gros défauts structurels, il faut dire que le citoyen se fiche pas mal des 'élites', les entrepreneurs continuen...

le 24/05/2014 à 9:26
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Non la responsabilité de la France depuis 30 ans n'est pas exclusivement imputable aux hommes politiques. Peu d'entreprises ont fait les bons choix comme Michelin, toute la classe dominante en France a délaissé la technologie et la production au prof...

à écrit le 23/05/2014 à 17:52
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M. Védrine. Votez PS, c'est se tirer une balle dans le pied et se scier l'autre jambe.

à écrit le 23/05/2014 à 17:52
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L'analyse est intéressante

à écrit le 23/05/2014 à 17:52
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En résumé c'est désunion européenne ! C'est homme à raison .... même pour les interventions militaires ... tout ce monde ce refile la patate chaude ! Le Mali en est révélateur ! Voter pour un parlement qui statut su...

à écrit le 23/05/2014 à 17:51
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d'une élite politique corrompue, nuisible, inutile, non véritablement représentative, sans charisme,....

le 23/05/2014 à 20:10
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++++++++++++++++ !! qui donc a dit ces jours ci, que "eux", les politiques étaient en quelque sorte entravés par le pessimiste ambiant des Français?....pensez vous vraiment, que ces individus là, pensent que la France et les Français, souffrent ??...

à écrit le 23/05/2014 à 17:47
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Tes indemnités ne te suffisent plus ? Tu es déçu de ne pas avoir été pris dans ce gouvernement spaghetti ?

le 23/05/2014 à 17:54
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Je ne suis ni de droite ni de gauche .... c'est un un des rares à avoir la tête sur les épaules !

à écrit le 23/05/2014 à 17:43
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Il aaraison ce monsieur.Dommage qu'il ait par le passé soutenu ceux qui nous gouvernent si mal en ce moment!

à écrit le 23/05/2014 à 17:37
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Cher Monsieur Védrine, Je vais garder précieusement cette interview. Je vais vous dire plusieurs choses. 1. La première c'est que comme vous le dites-vous même l'Europe c'est une Tour de Babel mais pas seulement. 2. L'Europe c'est un foutoir institu...

le 23/05/2014 à 17:57
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L'Europe c'est prendre "de la part des dirigeants" les citoyens pour des abrutis desquels il faut se défier et qu'on peut manipuler et désinformer à loisir, mais comme on ne sait jamais ZERO consultation directe mais pas seulement.

à écrit le 23/05/2014 à 17:24
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Dans le meme sac qu pascal Lamy ils disposent de salaires de footballeurs Saoudiens et ils ne se rendent plus compte de rien un deficite d'intelligence

à écrit le 23/05/2014 à 17:18
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Lorsqu'il était au gouvernement a t il fait des actions pour anicper la diminution de la dette et celle du poids budgétaire de l'état qui n'a pu etre légèrement diminué que grace aux augmentations des impots et taxes. Et l'Etatn'a toujours pas diminu...

à écrit le 23/05/2014 à 17:02
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gonflé ces hommes politiques, qui font tout pour empêcher les réformes de se faire quand ils sont dans l'opposition, allant même jusqu'à tout détruire méthodiquement pendant 2 ans ce qui a été fait, puis qui réclame une "union" nationale face aux dif...

le 23/05/2014 à 20:11
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ce n'est même pas que du toupet, c'est DE LA CRIMINALITE !!!!!

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