Si la menace nucléaire en Corée du Nord est présente dans tous les esprits actuellement, le programme nucléaire iranien n'est pas en reste dans la liste des tourments américains. Le bras de fer entre Washington et Téhéran est en effet plus actuel que jamais, depuis l'annonce de Donald Trump vendredi de ne pas vouloir certifier le plan d'action conjoint sur le nucléaire, qui vise à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique. Cet accord doit être signé tous les 90 jours par le président américain si l'Iran en respecte bien les termes. Or, Donald Trump accuse Téhéran de violer « l'esprit » de l'accord en raison de son rôle « déstabilisateur » au Moyen-Orient. Les autres pays signataires (la Russie, la France, la Chine, le Royaume-Uni et l'Allemagne) ont fait savoir leurs inquiétudes devant un possible envenimement de la situation.

Nous en discutons avec Frédéric Encel, géopolitologue et maître de conférences à Sciences Po, Benjamin Hautecouverture, chercheur et spécialiste de la non-prolifération nucléaire, et Amélie Chelly, sociologue et spécialiste de l'Iran et des islams politiques.