
C'est sans doute un signe des temps. Alors que François Fillon et Marine Le Pen ne cessent de viser « la presse du système », lors de sa conférence de presse de présentation de son programme électoral le 2 mars, Emmanuel Macron a fait publiquement la leçon à un journaliste de Mediapart. Il l'a accusé de « faire le lit du Front National » en le « réduisant à quatre années de sa vie », celle où le candidat d'En Marche ! était banquier d'affaires. Irrésistiblement, ce genre de recadrage d'un journaliste par un politique fait penser à une autre conférence de presse, celle où Donald Trump dénonçait les « Fake News Medias » (les « médias de fausses nouvelles »). Du moins, ces attaques n'étaient, alors, pas saluées par des applaudissements.
Un problème de fond
Mais plus encore que la forme, c'est le fond qui interpelle. Emmanuel Macron entend ne pas être réduit à son expérience financière. Il en a le droit, bien évidemment. Mais le droit de la presse est évidemment de lui demander des comptes sur ce qu'un candidat à la magistrature suprême de la République a retenu de cette expérience. Elle en a d'autant plus le droit que l'enjeu n'est pas mince. Dix ans après le début de la crise financière, la France pourrait disposer de deux anciens banquiers à des postes clés : Emmanuel Macron à la présidence de la République et François Villeroy de Galhau au poste de gouverneur de la banque de France. Au moment même où le risque d'une nouvelle vague de dérégulation menace le monde par l'action de Donald Trump, cette disposition institutionnelle doit nécessairement conduire la presse à s'interroger sur ce sujet. Le « recadrage » du journaliste par le candidat n'en est alors que plus étonnant.
Connaître la « grammaire »
Car, dans ce « recadrage », il n'a pas été question du rôle de la finance dans l'économie. Pas davantage, du reste, qu'il n'en est question dans le -pourtant - long programme d'Emmanuel Macron. Pourquoi ? La réponse se trouve dans le propos d'Emmanuel Macron au journaliste de Mediapart. Emmanuel Macron revendique fièrement ces quatre années d'expérience dans la banque d'affaires. « Cela m'évite de dire beaucoup de bêtises et me permet de connaître la grammaire du monde des affaires de notre pays », explique-t-il. Autrement dit, pour le candidat en marche, la banque d'affaires permet d'atteindre la vérité économique. Ceci ne signifie rien d'autres qu'une acceptation d'un certain ordre économique, celui mis en place depuis quarante ans, selon lequel la finance dérégulée est le cœur de l'économie. Mais c'est précisément cet ordre - que Donald Trump va essayer de rétablir outre-Atlantique - qui a causé les désordres actuels.
Retenir les leçons de la crise
Faut-il rappeler que la crise de 2007 n'est pas une crise de la dépense publique excessive ou de la compétitivité de la France ? C'est une crise financière majeure qui s'est transmise à l'économie réelle comme une traînée de poudre et qui a perturbé l'ensemble de l'économie réelle. C'est une crise financière qui a appauvri les Etats et qui a mis à jour l'illusion du projet que sous-tend la réponse d'Emmanuel Macron : celle de la croissance menée par la finance dérégulée. Comme l'ont montré de nombreuses études économiques, notamment celles de Michel Aglietta en France, la financiarisation de l'économie et la prédominance de la priorité donnée à l'actionnaire, a conduit à un recul de l'investissement productif et à un affaiblissement généralisé de l'économie réelle.
Quelle régulation financière ?
Ce que propose Emmanuel Macron est donc l'application de cette grammaire qu'il connaît si bien, mais qui est celle d'un langage en voie de pétrification. Son programme évite soigneusement la question de la régulation financière. Ceci n'a rien d'étonnant de la part de celui qui, en 2012, en tant que secrétaire général adjoint de l'Elysée, a torpillé le projet de loi bancaire*. Mais de fait, ceci ouvre une série de questions sans réponses qui demeurent pourtant centrales pour l'avenir de l'économie. S'il est élu, quelle sera, par exemple, la position du président de la République sur la question des nouvelles normes prudentielles proposées par le comité de Bâle ? Question trop technique ? Sans doute, mais pourtant : refuser ces normes, c'est continuer à mettre des destins à la merci d'une logique financière qui continue de s'emballer malgré la crise et qui menace à intervalles de plus en plus proches les économies. Or, tant le gouverneur de la Banque de France que le président des Etats-Unis s'opposent à ces normes. Qu'attendre du futur président français ? Comment ce dernier pourra-t-il prendre une décision dans l'intérêt général, sans tenir compte des relations nouées durant les quatre années de sa vie dont il est si « fier » et dont il a retenu la « grammaire » ? Question qui restera sans réponse puisque la poser serait donc « faire le lit du Front National ».
Le problème du programme
Sauf que c'est l'ensemble du projet économique du candidat Macron qui, du coup, pose problème. Emmanuel Macron applique sa « grammaire » apprise lorsqu'il était banquier d'affaires : le problème de l'investissement est un problème lié à la compétitivité coût et à la fiscalité. Baissez le coût du travail et la fiscalité sur les entreprises et vous verrez abonder les investissements. Sauf que rien n'est moins sûr. L'abaissement moyen de la fiscalité sur les entreprises est général depuis plus de trente dans les pays développés et l'investissement s'est parallèlement fortement ralenti, de même que la productivité. En réalité, rien de plus logique. La domination de la logique financière et de l'obsession de la rentabilité du capital est venue alimenter un système financier démesuré. Les mirages de rentabilité de la finance dérégulée ont rendu les rentabilités de l'économie réelle dérisoire.
Celui qui veut sauver la mondialisation devra d'abord s'attacher à détruire cette logique, cette « grammaire ». Car c'est elle qui a conduit aux délocalisations massives, aux licenciements « boursiers », aux désertifications des zones industrielles. C'est sur elle que prospère aujourd'hui le discours nationaliste et xénophobe qui profite des oubliés et des victimes de cette logique. Cette logique financière et le coût de son échec, la crise débutée en 2007, fait bien davantage le « lit du Front National » que le rappel par quelques journalistes de la biographie d'un candidat à l'élection présidentielle.
Appliquer la « grammaire »
Or, Emmanuel Macron ne propose rien d'autres que de poursuivre et amplifier cette logique. Son obsession pour la fiscalité des entreprises qui n'est pas sans rappeler celle des Républicains étasuniens (et français, du reste) ne saurait être présentée comme une méthode miracle si elle ne s'accompagne pas d'une réforme financière de grande ampleur au niveau européen. Réforme que le candidat ne propose pas. Mais faute d'une telle réforme, les gains réalisés risquent de se diriger massivement vers des marchés financiers déjà dopés par la politique monétaire de la BCE. Dans un pays où les distributions de dividendes ne cessent de battre des records et où les taux d'intérêt sont extrêmement bas, on ne peut penser qu'un simple allègement fiscal favorisera l'investissement suffisamment pour redonner à la France une croissance potentielle solide et rendre prospère les zones rurales et désindustrialisées. De sa connaissance de la grammaire financière, il passe donc bien à son application.
La question centrale n'est donc pas de savoir si Emmanuel Macron a été banquier d'affaires. On peut l'avoir été, et même on peut l'être encore, et porter un regard lucide sur la situation économique mondiale et nationale. Emmanuel Macron a d'ailleurs raison : cette expérience pourrait lui avoir été utile pour trouver les clés d'un véritable changement de logique. Mais par sa réponse brutale au journaliste et par le contenu de son programme, Emmanuel Macron montre que ce n'est pas le cas et qu'il est déterminé à appliquer la « grammaire » de la banque d'affaires à notre pays. Et c'est cette politique qui apparaît comme hautement risquée au moment où la même politique s'engage outre-Atlantique.
* Lire à ce sujet : Adrien de Tricornot, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Mon Amie, c'est la Finance, éditions Bayard, 2014, 195 pages, 17 euros.
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a le à :
-Le journaliste s'étonne-t-il vraiment qu'un ancien banquier soit à la tête de la Banque de France? Il s'imagine qu'il vaudrait mieux y mettre un pilote de ligne?
-sur les règles de Bale et la régulation financière: la position française (et européenne) n'est pas de "refuser" les normes de Bale; elle vise à conserver les règles actuelles (Bale III), mises en place en 2012, plutôt que d'adopter les règles dites "Bale IV" poussées par les américains car elles favorisent le financement obligataire au détriment du financement bancaire... Pourquoi ce journaliste nous fait-il croire que la France 'refuse les règles'?
-enfin, ne faut-il pas poser la question des causes de la financiarisation de l'économie? N'est-ce pas l'explosion de la dette des états, causée par des politiques de relance deraisonables, qui a fourni la matière premiere aux spéculateurs?
Il faut se goinfrer, axiome essentiel pour le commun des mortels.
C'est comme pour la catastrophe annoncée si nous sortions de l'Euro. En 2014 celui-ci valait 1.40, aujourd'hui environ 1.05, serait-ce une dévaluation déguisait ? Heureusement que le pétrole ne cote 100 ou 150 $ le baril. Une bonne gestion de l'Euro serait une bonne chose, mais dans une zone Euro disparate...
Les chocs pétroliers des années 70 n'étaient qu'un ralentissement de la disponibilité des ressources fossiles. Ce qui nous attends est une diminution de la disponibilité des ressources. https://www.lesechos.fr/26/05/2016/lesechos.fr/021966450553_les-decouvertes-de-petrole-n-ont-jamais-ete-aussi-faibles-depuis----1952.htm
Cette diminution ne sera pas compensée par les gisements non conventionnels (schiste, sables bitumeux ...). De même l'efficacité énergétique des énergies "stock" (pétrole gaz charbon) est bien supérieure à celle des énergies de flux, certes abondantes mais beaucoup plus diffuses (eau, soleil, vent) qui doivent être captée, concentrée, stockée, distribuées (ça, c'est pour cycle thermodynamique de Carnot). Cela se traduira, sauf découverte technologique majeure (mais les lois de la physiques restent ce qu'elles sont même face aux meilleurs des ingénieurs ...), par un renchérissement du coût de l’énergie qui est l'élément fondamental permettant à notre économie de fonctionner (il suffit de comparer la croissance mondiale avant la révolution industrielle, qui était grosso modo proportionnelle au nombre d'habitants, le travail physique de l'homme étant alors le principal facteur de production, à la croissance mondiale après la révolution industrielle qui explose littéralement, et qui n'est plus corrélée au nombre d'habitant, car les machines sont devenues les principaux facteurs de production).
Pourquoi ne pas exposer cette vérité aux électeurs ? Le futur président, pas plus que ses prédécesseurs ne changerons les lois de la physiques, alors autant se résoudre à accepter de vivre dans les limites physique du monde d'aujourd'hui et arrêter d’appeler la croissance de ses vœux, cela évitera des frustrations et des aberrations électorales du type Trump ou Brexit, qui ne solutionne rien et nous amène droit vers un nouveau conflit ...
Donc si ce candidat est élu, RDV dans cinq ans pour faire le bilan de sa politique économique. Mais je ne me fais déjà guère d'illusions sur sa réussite.
S'il est élu, nous repartons pour 5 ans de "Moi Président"
Et la France va mourir.
Malheureusement il est dans la lignée des gouvernements précédents et notre ministre actuel Michel Sapin avait déjà déclaré" notre amie c'est la finance" pour ensuite préciser "la bonne finance"
Nos pseudo gouvernants on depuis longtemps "délégué" le pouvoir economique aux financiers et maintenant se pose le probleme de mettre en place un contre pouvoir. Et là je n"ai vu aucun candidat faire des propositions!!
Ne devrions-nous pas être protéger par la loi de séparation et de régulation des activités bancaires :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000027754539&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id
article 9
La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent. (Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793.
Ouf
Faisons une pause car ça reprend demain à 3-5 articles par jour.
Mais je parie qu'il n'y aura toujours rien sur comment il a évaporé plus de 2M€ en 3 ans...
Il a enfin dévoilé ses objectifs de gouvernance qu'il entend mettre en œuvre dans le cas où il serait élu Président. Il ajoute qu'il n'entend pas gouverner mais présider.
Admirons la sémantique de cette distinction. En effet chacun sait que c'est le premier ministre, chef de l'exécutif, qui gouverne. Chacun sait aussi que le deuxième ne tiendrait pas une semaine s'il s'écartait du chemin tracé par le premier. Je ne vois pas beaucoup de différence dans ce qu'il déclare comme une nouveauté et ce qui s'est passé jusqu'à présent. Cela doit être une façon de se singulariser par rapport aux autres compétiteurs.
Décidément le sieur Macron adore jouer avec les mots et les idées.
Ses plaidoyers sont truffés d'anomalies inexplicables et d'exagérations du même tabac que celui des crimes contre l'humanité dont le pays s'est soit disant rendu coupable en Algérie.
Ses essais sont parfois si hasardeux qu'ils font monter la température au point où la marmite finira un jour par exploser. C'est un exercice gratuit des plus dangereux et stupide.
Pour en arriver à son programme de gouvernance qu'il qualifie de présidence, il faut lui reconnaître quelques mesures qui pourraient être unanimement approuvées. Mais malheureusement, d'un autre côté Monsieur Macron réaffirme son attachement au point clé qui fait toute la fracture d'aujourd'hui, à savoir les problèmes de mondialisation, libre échange et supra nationalisme de l'UE dont il loue le fédéralisme, en somme d'un système dont tout le monde, à la quasi unanimité, s'est lassé.
Pour lui, il n'est pas question de revenir dessus en arguant que sortir de ce type d'économie et changer de direction n'est plus possible, d'une part pour le motif que nous ne possédons plus les usines/industries pour produire ce qui est parti partout ailleurs où les coûts de production sont les moins cher, et d'autre part parce que des pays se sont hautement spécialisés dans certaines productions que nous ne fabriquons plus et que nous devrions importer.
Monstrueuse stupidité... Ânerie sans nom... ou fourberie sans scrupule au service de la finance internationale ?
Ce sont pourtant bien des dirigeants et des actionnaires européens qui y ont apporté les technologies et le savoir faire qui sont nés sur les terres de la vieille Europe.
Comme si nous n'étions pas capables de nous spécialiser nous même. A ce compte là, dans vingt ans il faudra totalement abandonner l'industrie automobile sous prétexte que d'autres pays fabriquerons des modèles de très haute technologie à coût inférieur.
Avec lui il faudrait être prêt à tout abandonner.
C'est une position tout de même très ahurissante et contradictoire quand, dans le même temps, il dénonce les travers les plus marquants de la mondialisation et les carences les plus criantes de l'UE contre lesquels il déclare tout net qu'il faut absolument lutter en élevant des barrières, lui qui critique d'un autre côté les barrières des autres en les accusant de repli sur soi.
Il donne l'impression d'être pour tout en étant contre et vis versa. Il n'y a rien de plus ambigu. Il pratique des sélections incompréhensibles.
Ce qui est clair est que cela ne le gêne pas du tout de voir se vider le pays de toutes ses industries au profit de pays surfant sur le moins disant social au motif que nous ne sommes pas capable du même ratio qualité/prix.
Vu comme cela, rien, absolument rien dans les productions nationales n'atteindra jamais ce type de ratio, même le folklore régional le plus typique et reculé ne résisterait pas.
Vive les start-up périssables et renouvelables à très court terme adeptes de la précarité.
Pauvre balance commerciale ! Quid du traitement social ?
Là aussi se tient une énorme contradiction entre dresser des murs pour faire obstacle à certaines outrances de la mondialisation et la laisser nous priver d'industries qui rempliraient les poches de dirigeants/actionnaires ailleurs en rendant les premières insuffisamment concurrentielles chez nous.
Mon avis est différent. Il serait tellement plus simple, plus limpide et plus sain de revenir à une vraie économie de marché basée sur la réciprocité en se gardant la maîtrise de l'acceptation et du refus au lieu de laisser la décision d'un modèle économique à des lobbys pervers qui ne tiennent aucun compte des déséquilibres budgétaires et sociaux des uns et des autres.
Contrairement à l'hypothèse qu'il laisse planer sur le recul ou au pire la mort de l'économie en cas d'abandon de l'ultra-libéralisme, l'économie de marché n'empêcherait absolument pas les échanges internationaux qui ont existé avant lui et avant l'UE d'aujourd'hui à la satisfaction du pays.
Pour lui qui a été élevé au biberon des rendements de la finance internationale, l'abandon et le renoncement sont dans l'ordre des choses normales et naturelles.
La mesure phare qui donne toute la portée de son embrigadement dans la finance est celle de l'ISF qu'il ne veut maintenir que sur l'immobilier... surtout pas sur les produits spéculatifs de la finance. Allons donc messieurs les boursicoteurs de tous poils, empilez donc les millions et même les milliards sans ISF, le Seigneur Macron vous le permet.
C'est toute la différence entre sa génération de golden boy qui a pu disposer de tous les biens matériels très tôt sans effort grâce aux générations précédentes qui ont dû en baver pour se constituer un petit patrimoine tout en créant des emplois durables de proximité ; de ces emplois qui resteront vitaux de toute éternité tant les besoins sont les mêmes à travers les âges, sans que quiconque puisse les traiter de conserves et leur défenseurs de conservateurs..
Non monsieur, je suis français et je crois dans la souveraineté, l'indépendance et le savoir faire de haute qualité de mon pays. Tous nos aïeux ont transpiré des larmes de sang pour cela, alors arrêtez de les trahir !
Quel dommage que vous vous abaissiez à l'anathème grossier et caricatural, avec ce titre (et ce n'est pas la première fois, d'habitude c'est Wolfgang Schaüble qui fait l'objet de votre ire).
D'autant qu'il ne reflète pas le ton de l'article, comme souvent argumenté et étayé.
M. Godin, vous valez mieux que çà. Merci.
Le reste est cinéma pour aveugles et mal-comprenants, très bien scénarisé médiatiquement et politiquement !
https://www.upr.fr/actualite/europe/les-gope-grandes-orientations-politique-economique-feuille-route-economique-matignon
Pourquoi avec ce raisonnement ne pas exclure telle ou telle profession, les responsables de banques... ne sommes-nous pas en face d'une forme d'exclusion déguisée?
Il serait plus réjouissant de voir les vieux briscarts de la politique aux multiples mandats successifs, gérés avec adresse, de quelque parti qu'ils soient ,pour s'assurer des revenus réguliers et sans à coup tout au long de leurs vie, ou se croyant irremplaçables et d'un niveau bien au-dessus des chefs d'entreprises petites ou moyennes la plupart du temps.
Argument que Macron a esquivé par une pirouette rhétorique comme un vulgaire politicien refusant d'être confronté à ses contradictions.
Comment faire appliquer , á toutes les entreprises " les grandes " les règles , en d'autres termes comment les faites payer ?
Comment lutter contre l'évasion fiscale , pendant son passage au gouvernement , il n'a pas trop transpirè sur le sujet .
Cdlt
Il est aujourd’hui 3 mars 2017, il est à 25% d'intentions de vote, alors chapeaux les médias, vous avez bien travaillé, maintenant, reste à savoir si cette tendance suivra réellement dans les urnes !! Pour ma part, ce n'est pas souhaitable, car je vois en lui une continuité de cette politique tant rejeté par les français, ce n'est finalement qu'un socialiste camouflé ! et Hamon n'est la que pour enlever des voix a JLM et éviter qu'il ne passe devant le PS.
Si BH a été leu cet grâce aux écolos de tout "poil" pour être le "plus" écolo compatible du ps (cet l'histoire de Podemos et le PSOEspañol)
Journaliste, banquier d'affaire, Il n'y a pas de sot métier. Et je rajouterais même : c'est très bien de parvenir à en changer.
Les capitaux se déplacent à la vitesse de la lumière, allant d'un pays l'autre, le plus offrant.
Les crises financières qui se succèdent depuis 1987 , témoignent du dysfonctionnement de cette mondialisation débridée. Les salariés via le chômage et la précarité , sont les premières victimes. La finance mondialisée veut des profits, de la rentabilité immédiate.
L'alternative proposée aux citoyens du monde occidentale est, soit le protectionnisme , soit un libéralisme social ou carrément le libre échange anarchique non régulé. En France,
les politiques , malgré le référendum de 2005 , ont opté pour la mondialisation , pensant qu'une compétition entre les économies , apporteraient après des réformes structurelles des bénéfices économiques. Un diagnostic non vérifié dans un pays qui cumule dettes et chômage de masse, à qui l'on refuse toute spécificité en contestant même ses fromages
le droit élémentaire de choisir son destin. Macron est jeune , sa finance rédemptrice , annonciatrice de jour meilleur est son credo. Sa jeunesse est sa seule excuse mais, après tout, les générations précédentes ne se sont-elles pas battues pour des ismes chimériques?
Quant à la réforme du système mondiale de la finance, vous n'avancez pas de vision et encore moins de méthode (je ne vous en veux pas). Macron parle d harmonisation en Europe et de lutte contre les dumpings, je ne vois pas vraiment ce qu il peut raisonnablement avancer d'autres comme proposition.
Des affirmations erronées pour étayer son propos, un soupçon de calomnies, des comparaisons à l'emporte pièce ... le discours d'une extrême gauche en phase avec l'extrême droite : cela sent la défaite !
Et certainement qq millions de gens sur le carreau.
La valorisation boursière de Snapchat devrait vous faire réfléchir: 33 milliards de dollars, bien plus que de grandes entreprises industrielles.
Cette valorisation est purement fictive et ne repose sur aucune création de valeur (ou si peu...).
Cela suppose que l'acheteur de ce vent estime que ce vent va lui permettre de piquer 5 dollars mini en moyenne à chaque terrien, y compris ceux qui n'ont aucun internet, y compris les nouveau-nés et les vieillards...
En voilà de l'économie réelle et scientifique, celle qui sauvera le monde!
"Autrement dit, pour le candidat en marche, la banque d'affaires permet d'atteindre la vérité économique." Macron le dit, c'est vraiment ce qu'il pense et il ne peut pas penser autrement. Son logiciel lui dit que la dérégulation bancaire c'est bien, c'est la solution, alors il ne cherche pas à comprendre. Il applique. Et pourtant, la financiarisation de l'économie, la prééminence de l'actionnaire ne font que détruire l'économie depuis 1/2 siècle. Macron: Un banquier d'affaire... et c'est tout.
Je préfère confier mon fric à un banquier compétent plutôt qu'à un fillou!
En gros, vous essayez de nous le décrire comme le "petit banquier de Rotschild", et surtout, et c'est plus grave, vous essayer d'instiller l'idée qu'il leur a prêté une quelconque allégeance. Hors vous n'en avez AUCUNE PREUVE ! Je ne pensais pas que la Tribune autorisât autant de malhonnêtté intellectuelle dans ses colonnes.
Vous devriez user de votre énergie à défendre M.Mélenchon qui reprèsente parfaitement vos idées (anti-UE et anti-capitaliste), plutôt que de vous complaire à frayer avec la fange populiste en nous sortant un article à charge fantaisiste sur Macron, chaque jour.
Car aujourd'hui même les pays "compétitifs" ne crée pas 2 % de croissance pour au minimum 3 % de déficit. On s'endette .. preuve que la machine est cassée.
Le vrai sujet est culturel et identitaire. ça au moins, on peut agir.
« https://www.lesechos.fr/26/06/2015/LesEchos/21967-051-ECH_pourquoi-il-faut-separer-les-banques.htm#uEpM30YhJAAR56qV.99 »
Mais en 2013 malgré la volonté affichée de Hollande, le lobby bancaire français a effrayé et dissuadé les politiques, de finaliser cette solution. Quelle fut le rôle du conseiller Macron à cette époque ? J’aimerai que le candidat Macron s’explique à ce sujet.
Je n’envisagerai, de voter pour lui,que s’il se positionne:
1) sur la modification des statuts de la BCE afin que celle-ci puisse prêter directement aux états.
2) Qu’il agisse fermement, en faveur d’une loi de séparation bancaire réelle.
2/ notre modèle bancaire dit universel a très bien résisté à la crise, celles qui ont plongé c'est Natixis ou Dexia, des non universelles. Il y a des ratios prudentiels ou des mesures en place pour séparer les activités au sein des établissements (on peu auditer pour savoir s il en faut plus certes)
Moi dans les statuts de la BCE ce que je veux c'est un objectif en terme de croissance, d'emploi et pas uniquement des objectifs d'inflation et de stabilité.
Avant tout ; Vous ne vous êtes pas identifié, on peut supposer que je réponds à ma question. C’est vrai qu’il faudrait que « web master » modifie la logique de réponse pour faciliter le dialogue.
Réponse à votre remarque
« 1) c’est factuellement le cas »
Pas exactement, même si la BCE rachète de la dette d’état à tour de bras depuis 2 ans, le trésor va toujours chercher l’argent sur les marchés. La spéculation sans logique, sur la dette des états n’est plus concevable !!
Mais bon l'analyse que vous ne faites pas c'est l'état déplorable de notre économie dans laquelle les possédants sont en train de détruire leurs outils de production, qui sont aussi les nôtres, enfin qui sont vitaux pour nous autres, le contexte est donc dramatique c'est le chaos néolibéral installé donc franchement une bonne crise financière qui ravage le secteur bancaire, franchement vous ne pensez pas que ce serait la solution sachant que l'on voit très mal trump les sauver ces établissements financiers ?
Oui il est évident qu'en europe on les sauvera, les allemands paniqueraient trop à l'idée de voir leurs banques s'effondrer mais les états unis assainissant ainsi leur économie se retrouveront avec plusieurs longueurs d'avance irrattrapables par tous les pays du monde qui auront fait le choix de les sauver ces p... de banques.
http://www.les-crises.fr/
PS: l auteur s arrete un peu a mi chemin sur la finance. Si la demande de rendement est telle c est ausi a cause d un changement majeur dans la societe occidentale. Il faut payer les retraites (fond de pension) et donc le capital doit etre rentable et pour attiter les dits fond de pension, il faut promettre d etre plus rentable que le voisin
Meme google qui ruait dans les brancards a fini par rentrer dans le moule: alphabet est entrain de liquider tout ce qui n est pas rentable a court terme
Révisez avant de dire n'importe quoi!
Le matraquage continu avec Macron commence serieusement à m'agacer.
Le fait est que la tribune met outrageusement en avant ce candidat.
C'est de loin celui autour duquel tournent tous les sujets, éclipsant par là les propositions des autres candidats.
Par contre à la différence de ce qui est fait pour Fillon et Le Pen, les sujets réellement gênants sont consciencieusement évités. C'est ainsi qu'il n'y a pas un mot, pas une enquête, pas un article tampons d'expliquer comment Macron a dilapidé ou peut-être camouflé au fisc (ça s'est vu lors de ce quinquennat si vous vous souvenez) plus de 2 million d'euros en 3 ans.