Quand créativité épanouie rime avec rentrée réussie, un défi pour les entreprises

OPINION. Cette année, la période estivale n'a pas été aussi légère et reposante qu'escompté, pour les salariés comme pour leurs employeurs et ce, pas uniquement à cause du soleil qui a tardé à faire tomber son masque. Par Denys Brunel, Président d'Eléas, expert conseil de la qualité de vie au travail (*)
(Crédits : iStock)

Après une année passée à s'adapter aux aléas de la crise sanitaire, à jongler entre télétravail, visioconférence, acquisition de masques et de gel, réorganisation des locaux, puis, à nouveau, fermeture des locaux, un grand défi attend les entreprises françaises.

Dans un contexte où il ne subsiste plus grand-chose des modes de travail traditionnels que nous avons connus, les employeurs doivent maintenant mettre en place toutes les dispositions prévues par la loi votée par le Parlement sur le « pass sanitaire ».

Quel doit être l'équilibre entre travail au bureau et travail à la maison ? Quelle politique vaccinale dans les locaux de l'entreprise ? Comment se répartir les espaces de bureaux entre le personnel vacciné et le personnel non-vacciné ? Les espaces de travail doivent-ils rester impersonnels et aseptisés comme depuis le début de la crise ? De quel niveau de flexibilité les employeurs feront-ils désormais preuve quant à l'assiduité au bureau ? Comment conserver le bien-être des collaborateurs comme une priorité au milieu de tant de contraintes sanitaires ? Au regard de la crainte omniprésente d'une recrudescence des contaminations faut-il vraiment, encore, réorganiser sa façon de travailler ? Surtout, et c'est là un point essentiel de la vie en entreprise, comment recréer la cohésion d'équipe après des mois de relations à distance et de gestes barrières, comment refaire du lien social entre les collaborateurs un moteur de qualité de travail et de vie au travail ?

« Bien travailler ensemble »

Tous ces doutes doivent impérativement être levés, et rapidement, pour assurer le succès des organisations dans cette période charnière de reprise économique, alors que la plupart expérimentent une situation de concurrence exacerbée.

Tous ces doutes ne sont pour l'instant que le sommaire d'un livre qu'il ne faut pas tarder à écrire. Si le syndrome de la page blanche peut parfois se révéler d'une extrême violence, l'opportunité laissée par une feuille vierge s'avère souvent féconde. Cette opportunité, c'est celle du dialogue, du lien humain remis au cœur de la relation professionnelle. Aucun texte de loi, à lui seul, ne sera en mesure d'inventer le « bien travailler ensemble ». Les solutions pérennes ne peuvent provenir que des collaborateurs, des humains, de chacun. C'est sur les liens humains qu'il faut fonder ses espoirs.

« Du passé faisons table rase, ou, du moins, réorganisons nos tables de réunions », voilà l'opportunité qui s'offre aux entreprises, celle d'une destruction créatrice. Cette étape rebat toutes les cartes : elle sonne la fin de l'open-space à tout prix et de la hantise des réunions mais annonce une réflexion profonde sur les véritables désirs des salariés et besoins des employeurs. Il a été montré qu'on ne pouvait désormais plus cantonner la vie professionnelle à un espace de travail fixe, à une durée limitée, à une restriction permanente, mais qu'au contraire tout est à réinterroger : le temps, l'espace, la valorisation des compétences, ou encore le traitement des données personnelles dans le cadre de son travail. Voilà qui laisse toute sa place à la créativité pour recréer du lien humain dans l'entreprise tout en améliorant son efficacité.

En ce début d'automne singulier, les feuilles mortes se ramassent pas encore à la pelle, mais tous les repères sont à retrouver. Les entreprises vont devoir relever le défi de l'équilibre. Salariés comme employeurs devront trouver le juste milieu entre innovation et créativité, et gestion de l'incertitude et anxiété professionnelle pour réinventer le « travailler ensemble ».

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Commentaires 3
à écrit le 03/10/2021 à 17:06
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Toujours cette mauvaise impression que; si le compte en banque ne bouge pas, on peut se jeter du haut d'un pont suspendu!

à écrit le 03/10/2021 à 17:04
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Toujours cette mauvaise impression que,si le compte en banque ne bouge pas, on peut je jeter du haut d'un pont suspendu!

à écrit le 03/10/2021 à 11:41
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N'importe quoi cet article. Vœux pieux qui n'ont aucune chance. En France, les relations professionnelles ne se conçoivent que sous les signes de l'affrontement et de l'exploitation. Point barre.

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