Le député EELV Denis Baupin a démissionné lundi de la vice-présidence de l'Assemblée nationale après avoir été accusé par huit femmes politiques de gestes déplacés assimilables à du harcèlement ou à des agressions sexuels. Condamnées par la classe politique dans son ensemble, ces révélations semblent pourtant avoir été étouffées pendant trois ans et ne doivent leur discrétion qu'à une grave loi du silence. Alors que Denis Baupin a fait savoir aujourd'hui qu'il déposait une plainte pour diffamation, la question se pose de savoir si celle-ci est révélatrice d'un machisme ordinaire dans les rangs de la politique française et notamment dans celle d'une institution décriée comme archaïque qu'est l'Assemblée nationale.

Pour en débattre, Caroline de Haas, signataire de "Violences sexuelles en politique : levons l'omerta ! ", Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de Libération, et Élisabeth Lévy, directrice de la rédaction du magazine Causeur.

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