Le Petit vapoteur a été créé en  2010, quelle est sa situation actuelle ?

Depuis sa création, Le petit vapoteur est devenu le leader français de la vente de cigarettes électroniques en ligne. En 2020, nous avons enregistré un million de clients, et nous sommes sur le point de franchir la barre des 2 millions. L'an dernier notre chiffre d'affaires s'élevait à 102 millions d'euros. Notre site internet compte 9 000 références, afin de répondre aux demandes des différents types de fumeurs, notamment les débutants qui réclament un produit simple d'utilisation. En complément de notre e-commerce, nous comptons 37 boutiques réparties sur le territoire, et nous souhaitons en ouvrir 2 chaque mois pour atteindre 120 magasins d'ici fin 2025.

Qu'est ce qui différencie Le petit vapoteur de ses concurrents ?

Nous sommes extrêmement attentifs à la qualité des produits que nous proposons. L'essentiel du matériel vendu est fabriqué en Chine, mais la grande majorité des liquides sont conçus en France. Chaque formulation de produit est déposée à l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) six mois avant sa commercialisation. Le Petit vapoteur a développé sa propre gamme de produits et propose des liquides depuis 2016. Nous venons de lancer notre première cigarette électronique, la First LPV. Il s'agit d'un kit pratique au quotidien, pour tous types de fumeurs. Ainsi, nous proposons une offre complète à nos clients.
Nous sommes également une entreprise militante, qui souhaite avoir un impact positif sur son écosystème et c'est pour cela que nous avons lancé le Black Fairday : à l'occasion du Black Friday, nous proposons aux clients de reverser l'intégralité du chiffre d'affaires des commandes passées à une associations, parmi une sélection. En 4 ans, cette opération a permis d'apporter plus d'un million d'euros à diverses associations.

En quoi la cigarette électronique peut-elle être considérée comme un outil de réduction des risques pour les fumeurs et un moyen efficace pour se sevrer du tabac ?

Tabac Info Service, outil gratuit pour les fumeurs qui désirent arrêter la cigarette, considère que « d'après les connaissances scientifiques actuelles, il semblerait que vapoter soit bien moins dangereux que fumer ». Les autorités sanitaires britanniques évaluent cette réduction des risques à 95%, selon une étude de l'organisme Public Health England, publiée en 2015. Concrètement, une cigarette classique contient plus de 4 000 substances chimiques, dont 400 cancérigènes. La e-cigarette ne contient que quatre ingrédients : une base composée de propylène glycol et de glycérine végétale, des arômes et de la nicotine. Il existe aussi des liquides sans nicotine, ce qui permet au fumeur de moduler lui-même le taux de nicotine lorsqu'il vapote. Le mode de fonctionnement est également différent, c'est la combustion du tabac qui est dangereuse pour les poumons, alors qu'une cigarette électronique est destinée à vaporiser un liquide.
Nos produits s'inscrivent réellement dans une démarche de sevrage du tabac. Il est donc essentiel de faire preuve de pédagogie, sur notre site les clients peuvent retrouver des guides d'utilisation des appareils, comprendre le rôle de la nicotine qui est addictive mais non cancérigène contrairement aux idées reçues. Nous préconisons également un suivi médical pour les gros fumeurs qui souhaitent diminuer leur consommation. 68% de nos clients ont arrêté de fumer grâce à la vape, 82% de succès chez ceux qui consomment un paquet de cigarettes ou plus par jour (sondage Viavoice/LPV).

Les jeunes peuvent être attirés par la cigarette électronique et la vape, quelle réponse avez-vous face à ce phénomène ?

Chez LPV, nous insistons sur deux points : la e-cigarette est interdite de vente aux mineurs et son utilisation est recommandée pour les fumeurs uniquement. Un nouveau produit est d'ailleurs problématique, il s'agit de la puff, une e-cigarette jetable, très pratique et compacte. Sa simplicité d'utilisation et son faible coût peuvent attirer les jeunes, mais nous précisons clairement sur notre site que la vente de ce produit est strictement interdite aux moins de 18 ans. En outre, la puff a un impact écologique considérable puisqu'elle est jetable, donc source de déchets. Nous ne la proposons donc qu'aux fumeurs qui peuvent parfois trouver la cigarette électronique complexe, afin de faciliter la première étape de leur sevrage tabagique, avant de les diriger vers des produits de vape plus classiques.

Craignez-vous un durcissement des règles en vigueur autour de la vape ?

Actuellement la législation qui encadre l'utilisation de la cigarette électronique est sensiblement la même que pour le tabac. Interdiction de vente aux mineurs et de faire de la publicité, utilisation interdite dans les lieux clos. En revanche, il existe une tolérance au travail ainsi que dans les bars et les restaurants. Il est également possible de vendre ces produits en ligne, comme nous le faisons depuis 2010. Dans les prochaines années, l'Union Européenne pourrait adopter un cadre plus strict et créer une taxe spécifique pour notre filière. Nous sommes, bien entendu, déterminés à démontrer l'impact négatif qu'auraient ces décisions sur les fumeurs tentés par la cigarette électronique, mais aussi sur les millions de vapoteurs européens qui pourraient alors replonger dans le tabagisme.